La session d’automne de l’assemblée plénière de la Conférence des évêques de France (CEF) s’est déroulée à Lourdes du 5 au 11 novembre. Revenons sur les principaux points abordés par la CEF, présidée par Mgr Pontier, archevêque de Marseille.
Durant les débats, les évêques se sont, entre autres, penchés sur la formation des prêtres. Les différences entre diocèses, le désaccord de certains évêques sur le déroulement de séminaires, la crise des vocations, etc. Autant de points qui ont fait de la formation des prêtres un dossier majeur de la CEF. « Notre Eglise a besoin de prêtres missionnaires qui vivent en modèles du troupeau qui leur est confié« , a souligné dimanche Mgr Pontier, archevêque de Marseille, qui a présidé l’assemblée plénière pour la première fois. Le débat sur la formation des prêtres a soulevé plusieurs problèmes liés notamment à l’évolution de l’Eglise et de la société. Il devra être approfondi lors des prochaines assemblées.
Un temps plus long pour la préparation au mariage
L’ensemble des évêques français s’est aussi accordé sur la nécessité de prévoir un chemin plus long pour la préparation et l’accompagnement des futurs mariés. Le but étant de permettre à ceux qui veulent célébrer le sacrement de mariage « de poser des mots justes sur l’expérience de leur amour humain, de préciser leur projet de vie commune, de prendre confiance en leur capacité de durer dans ce projet de vie ouvert à l’accueil des enfants », a précisé Mgr Pontier dans son discours de clôture. Ce temps de préparation sera également l’occasion pour les futurs mariés d’approfondir leur foi. « C’est un moment heureux qui est vécu et partagé avec les parents, les amis, la communauté chrétienne. Nous désirons offrir aux fiancés un tel chemin d’approfondissement, de dialogue entre eux et avec d’autres, de rencontre de Dieu et de l’Eglise, à laquelle ils viennent demander la célébration de ce sacrement. »
Les souffrances de l’avortement
La CEF est également revenue sur le phénomène de l’avortement. Les évêques français se sont donnés pour mission d’améliorer l’éducation affective des jeunes et la rendre plus responsable. Le discours de clôture revient sur les nombreuses souffrances engendrées par un avortement. « On ne peut se satisfaire de le ramener à une manière de réparer les dysfonctionnements d’une contraception inefficace ou de le proposer comme la seule solution possible face à une nouveauté inattendue et perçue comme dérangeante. Il n’est pas porteur de liberté profonde pour la femme. Aucune d’entre elles ne devrait vivre ces moments dans la solitude, la précipitation ou les pressions de toutes sortes. Nous savons que des lieux d’écoute se multiplient. Nous encourageons tous ceux qui s’y emploient. Il reste encore bien du chemin à faire pour qu’une culture de la vie l’emporte. »
Les bénéfices de l’Europe
Les futures élections européennes de mai 2014 ont également été abordées. Après un XXe siècle marqué par les deux guerres mondiales, les évêques français ont insisté sur l’importance de l’estime, de la paix et de la réconciliation. Les institutions européennes sont nées de discussions entre pays qui avaient récemment été en conflit. « Ces institutions ne cessent de poursuivre leur évolution et leur adaptation aux dimensions prises par cette union européenne dont nous pouvons être fiers. Au moment de cette élection, il s’agira pour les électeurs d’exercer une part de leur responsabilité en prenant connaissance des projets portés par les divers partis politiques et de donner leur confiance à ceux qui, à leurs yeux, feront avancer l’Europe vers l’avenir le meilleur pour le plus grand nombre. »
S.T. avec La Croix