Selon l’agence Graydon qui recense chaque mois les faillites en Belgique, il n’y a jamais eu autant de dépôts de bilan et de pertes d’emploi au sein des entreprises belges. Et ce sont surtout les plus petites qui sont frappées de plein fouet.
1.332 faillites en septembre, le record est à nouveau battu. Les frémissements d’une relance économiques ne bénéficient manifestement pas aux petites entreprises, qui comptent moins de dix salariés. Qui dit faillites, dit évidemment pertes d’emploi: 2.833 en septembre, soit un peu plus de deux par dépôt de bilan. « 2.833, c’est deux fois Caterpillar« , fait remarquer Thierry Stevens, porte-parole de l’Union des classes moyennes. « Comme ce sont des tout petits, on ne les entend pas, mais c’est quelque part ‘le silence des agneaux’ », poursuit-il.
Les causes de ces faillites ne sont pas seulement économiques, estime l’UCM, qui lance un appel aux pouvoirs publics pour qu’ils prennent des mesures urgentes. Parmi celles-ci: une diminution des charges sociales sur les trois ou cinq premiers emplois, l’assouplissement des paiements pour la TVA et l’ONSS, ainsi que l’obligation pour les pouvoirs publics de régler beaucoup plus vite leurs dettes envers leurs fournisseurs.
24% des PME pensent à nouveau engager
Pourtant, d’après SD Worx, les dirigeants de PME sont moins pessimistes pour l’emploi pour la première fois en deux ans. En septembre, 24% d’entre eux pensaient effectivement à nouveau engager, soit 5% de plus que le trimestre précédent. La volonté d’engager n’est toutefois pas synonyme d’engagements supplémentaires, précise SD Worx. En effet, seulement 7% des PME belges pensent effectivement à s’étendre. Les autres 17% de PME voulant recruter sont surtout à la recherche de remplaçants pour leurs collaborateurs démissionnaires, en pension ou licenciés.
P. A.