Selon une enquête des pompes funèbres générales, les cérémonies funéraires religieuses ont baissé de 5%, en France, depuis 2008. Pour autant, les Français sont encore 70% à opter pour des obsèques religieuses. Interrogé par le quotidien français « Le Figaro », le sociologue Tanguy Châtel estime que le panorama autour de la mort reste très traditionnel.
Tanguy Châtel se dit surpris par les résultats de l’enquête, qui démontre que malgré une érosion très forte de la pratique religieuse en France, les obsèques religieuses montrent un « maintien relatif ». Notant que la part des funérailles religieuses excède de beaucoup la proportion de Français se déclarant croyants, le spécialiste de la fin de vie relève que la cérémonie religieuse est une manière « d’emprunter des voies de sens ». Il remarque aussi que la plupart des personnes qui se font inhumer ou incinérer aujourd’hui ont vécu dans un contexte d’éducation religieux auquel elles sont restées fidèles.
Vers une sécularisation des funérailles
L’enquête des pompes funèbres générales met également en lumière que la crémation se développe au détriment de l’inhumation. Pour Tanguy Châtel, ce rite est mieux accepté à notre époque, car il apparaît en phase avec notre mode de vie rapide.
Le sociologue pense qu’il faut s’attendre à une sécularisation grandissante des obsèques. Il note, aujourd’hui, l’introduction de mieux en mieux acceptée de textes profanes dans les cérémonies religieuses. Ces dernières sont en outre de plus en plus souvent célébrées par des laïcs (+12% depuis 2008).
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