30.000 euros pour les familles coptes; c’est la promesse faite par l’Aide à l’Eglise en Détresse, l’AED, à ces victimes d’attaques perpétrées en Egypte.
Les règles de base de la coexistence pacifique semblent ne plus exister dans les rues du Caire. Les frères musulmans ne cessent de manifester violemment depuis le renversement et l’incarcération de l’ex-président Morsi. Des magasins et des immeubles sont incendiés, l’existence de nombreux égyptiens est brisée. « Dans notre diocèse, beaucoup de pères de famille ont perdu leur emploi et retiré leurs enfants de l’école pour des raisons économiques », explique le Patriarche de l’Eglise catholique copte. Ce dernier lance un appel à l’aide: soutenir quatre familles, dont celle de A.W.
Des vies ravagées
A quoi pense un commerçant quand sa propriété, son magasin et son existence partent en fumée? Comment va un père de famille qui sait qu’il ne peut plus nourrir femme et enfants? Le témoignage de A.W. est bouleversant, et on s’imagine à peine ce qu’il a pu ressentir et ce qu’il a pu endurer. Ce copte a été victime des violents conflits qui ont lieu en Egypte.
Jusqu’à tout récemment, ce père de famille de 40 ans et fervent chrétien tenait encore une librairie. Les affaires allaient bien, il nourrissait sa femme et ses trois enfants. Puis la révolution arabe a éclaté, il y a eu les premières agressions, le magasin a été incendié. Le coup a été rude, mais A.W. s’est rapidement relevé. Grâce à un prêt, il a pu reconstruire son magasin. Jusqu’à ce que son cauchemar se répète, le 14 août 2013 quand l’existence de ce travailleur indépendant a été anéantie d’un coup. Pour la deuxième fois, A.W. a dû regarder ses moyens de subsistance partir en fumée. Cette fois-ci, il ne pouvait plus prendre aucun crédit. « Je n’ai pas de travail, je n’ai pas de magasin. J’ai dû le liquider pour payer mes dettes. Je suis retourné chez mes parents afin de réduire les frais de subsistance de ma famille. Mes parents nous donnent à manger. La nouvelle année scolaire commence, mais je ne sais pas comment je vais payer les frais de scolarité de tous mes enfants. Et comme j’ai des dettes, personne ne me donne de travail », raconte-t-il pour décrire sa situation désespérée.
Grâce à l’AED, A.W. pourrait payer ses dettes et se reconstruire une existence. 30.000 euros pour aider A.W. et d’autres familles frappées de façon particulièrement grave et pour permettre de financer la scolarisation des enfants.
CP/SB