Après des mois de tractations, la Coalition nationale de l’opposition en Syrie a élu lundi à Istanbul Ghassan Hitto au poste de premier ministre intérimaire des territoires contrôlés par la rébellion.
« Ghassan Hitto a gagné avec 35 voix sur 49 », a annoncé Hicham Marwa, membre de la Coalition, après le dépouillement des bulletins de vote. Le vote est intervenu après 14 heures de consultation entre les quelque 70 membres de la Coalition. Cependant, plusieurs d’entre eux ont refusé de participer au vote, illustrant la persistance de divisions au sein de l’opposition syrienne. M. Hitto, un dirigeant d’entreprises de haute technologie qui a longtemps vécu aux États-Unis, a rejoint l’opposition syrienne à Istanbul en 2012. « Nous vous disons [au peuple syrien] que nous sommes avec vous, et que si Dieu le veut, nous serons victorieux », a déclaré l’élu après l’annonce des résultats, ajoutant qu’il saluait le « grand » peuple syrien.
Douze candidats se disputaient le poste de premier ministre par intérim des secteurs contrôlés par l’insurrection. Il s’agit principalement de technocrates qui vivaient en exil, mais deux d’entre eux habitent des régions sous le contrôle du régime. Les rebelles contrôlent plusieurs régions du pays, notamment la majeure partie d’Alep, la plus grande ville de Syrie, et la capitale provinciale de Racca. Les villes et les villages sont actuellement gérés par les combattants rebelles et par des conseils communautaires, et il n’existe qu’une collaboration minime entre eux. Plusieurs communautés sont privées d’électricité et d’eau courante.
Une image « floue » pour les États-Unis
Lors d’une audition devant la commission du Renseignement du Sénat le 12 mars, le directeur national du renseignement, James Clapper, avait évoqué la fragmentation de la rébellion en parlant de « centaines de bataillons de diverses tailles et puissance » et de la présence de plus en plus importante de combattants étrangers.
D’après Radio Canada