Réunis dans la Chapelle Sixtine, les 115 cardinaux électeurs ont prêté serment, selon leur ordre de préséance. Le cardinal Godfried Danneels, archevêque émérite de Malines-Bruxelles, était le cinquième à promettre de garder le secret.
A 16h50, le « Veni Creator » a retenti et les cardinaux ont, un à un, prêter serment, après la prière d’ouverture du conclave, dite par le cardinal Re ; prière par laquelle les participants demandent à Dieu de donner à ses serviteurs « l’Esprit d’intelligence et de vérité ».
« Nous tous et chacun de nous, cardinaux électeurs présents à cette élection du Souverain Pontife, promettons, faisons le vœu et jurons d’observer fidèlement et scrupuleusement toutes les prescriptions contenues dans la Constitution apostolique du Souverain Pontife Jean-Paul II, Universi Dominici gregis, datée du 22 février 1996. De même, nous promettons, nous faisons le voeu et nous jurons que quiconque d’entre nous sera, par disposition divine, élu Pontife Romain, s’engagera à exercer fidèlement le munus Petrinum de Pasteur de l’Église universelle et ne cessera d’affirmer et de défendre avec courage les droits spirituels et temporels, ainsi que la liberté du Saint-Siège. Nous promettons et nous jurons surtout de garder avec la plus grande fidélité et avec tous, clercs et laïcs, le secret sur tout ce qui concerne d’une manière quelconque l’élection du Pontife Romain et sur ce qui se fait dans le lieu de l’élection et qui concerne directement ou indirectement les scrutins ; de ne violer en aucune façon ce secret. Aussi bien pendant qu’après l’élection du nouveau Pontife, à moins qu’une autorisation explicite en ait été accordée par le Pape lui-même ; de n’aider ou de ne favoriser aucune ingérence, opposition ni aucune autre forme d’intervention par lesquelles des autorités séculières, de quelque ordre et de quelque degré que ce soit, ou n’importe quel groupe, ou des individus voudraient s’immiscer dans l’élection du Pontife Romain ».
Et le serment se termine comme suit : « Et moi, Giovanni Battista cardinal Re, je le promets, j’en fais le vœu et je le jure, que Dieu m’y aide ainsi que ces saints Évangiles que je touche de ma main. »
La dernière phrase a été reprise par chaque cardinal un à un, en venant poser la main droite sur l’Évangile.
D’après La Croix