Points de repère dans l'immensité des plaines, édicules jalonnant les sentiers, chapelles et potales sont les témoins d'une foi populaire, toute simple, qui animait nos aïeux. Elles en ont recueilli des prières et entendu des suppliques! Aujourd'hui, le promeneur passe souvent à côté de ce petit patrimoine religieux sans y prêter grande attention. Dommage, car sans lui, le paysage serait bien monotone.
Avant tout, il faudrait définir les termes "chapelle" et "potale", car ils ne sont pas synonymes. Pour être plus précis encore, il faudrait également distinguer les "potales pédiculées", sur pied, que l'on retrouve sur les chemins, le long des routes, des "potales murales", ces niches creusées dans les façades, qui en constituent un élément d'architecture, ainsi qu'un lieu de dévotion grâce aux statuettes de saints qu'elles abritent. Mais quel que soit l'endroit où elle se trouve, la potale est un nom bien de chez nous, wallon en l'occurrence. Petit clin d'œil, son origine est pourtant néerlandaise: "pot", signifiant "trou peu profond".
La chapelle, elle, plus vaste et ouverte aux visiteurs de passage, peut abriter quelques chaises pour le repos et la prière. Souvent, la lumière des cierges et des lumignons illumine un petit bouquet de fleurs posé sur l'autel...
Sylviane Bigaré
Lire l'entièreté de l'article dans le journal Dimanche Express du 6/2.
Photo: La chapelle Saint Antoine l'Ermite à Mélin (c) CHIREL.