« Benoît XVI a bien mérité de l’Eglise du Christ. Jean-Paul II avait donné un splendide témoignage en allant jusqu’au bout de sa vie, malade parmi les malades. Benoît XVI donne un témoignage complémentaire du premier, et tout aussi beau, en abandonnant sa charge parce que l’Eglise doit avoir un gouvernement efficace et qu’il n’est plus physiquement capable de l’assurer ». C’est par ces mots, que l’archevêque de Malines-Bruxelles et président de la Conférence épiscopale de Belgique signe cette première réaction.
« Sur le plan de l’enseignement, il aura été, par sa profondeur et sa clarté de pensée, l’un des Papes les plus brillants et convaincants de l’histoire de l’Eglise. Ses trois grandes encycliques et ses trois livres sur Jésus de Nazareth sont de véritables bijoux. En dépit de son caractère timide, presque tous ses voyages pastoraux auront été des réussites exemplaires, notamment en France et en Angleterre. Sur le plan des rapports avec le judaïsme et l’Islam, il aura accompli des pas décisifs, en dépit de quelques querelles, largement surfaites. Il aura accompli des pas importants pour l’intensification du dialogue œcuménique avec l’Église orthodoxe et le luthéranisme. Le Pape Benoît manquait peut-être de charisme spontané face à de grandes foules, mais il les aura profondément impressionnées par sa modestie, sa douceur et son grand sens pédagogique. Avec le recul du temps il apparaîtra de plus en plus clairement combien furent injustes ceux qui auront cherché à nuire à l’Eglise catholique en tronquant ses déclarations, en les sortant de leur contexte, voire en leur faisant dire l’exact contraire de sa pensée, toujours si bien pesée et nuancée. Benoît XVI : un grand pontife donné par le Seigneur à son Eglise après le pontificat de Jean-Paul le Grand. »
Mgr André-Joseph Léonard
sipi