Du 30 janvier au 2 février, plusieurs milliers de membres de la diaspora tibétaine ont rallié la capitale indienne pour le lancement de la campagne de « Solidarité avec le peuple tibétain », après la centaine d’immolations par le feu qui ont eu lieu depuis 2009 en protestation à l’oppression chinoise.
Les quelque 5.000 participants, rassemblés à Delhi, ont alterné prières, marches, jeûne, allocutions et manifestations. La communauté internationale doit « agir maintenant et condamner ce qui se passe au Tibet avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré le Premier ministre du gouvernement de Lhassa en exil à Dharamsala, au nord de l’Inde.
Signes de désespoir et de détermination
La vague des immolations par le feu, partie en 2009 des zones de peuplement tibétain entourant la région autonome du Tibet, a gagné ces trois derniers mois le Tibet lui-même. La fréquence des suicides s’est accélérée. Sur la centaine d’immolations recensée à ce jour, 83 se sont produites au cours de l’année écoulée. La jeune génération, même née hors du Tibet, est convaincue de ne pas avoir d’autre choix pour attirer l’attention internationale, assure Lobsang Thai, 28 ans, venu de l’un des nombreux villages de réfugiés tibétains en Inde.
Vingt pays en soutien
Cette campagne est la plus importante manifestation organisée sur le territoire indien depuis l’installation du gouvernement en exil à Dharamsala. Elle vise à obtenir une prise de conscience et un investissement concret de la part des pays étrangers et des organisations internationales. Des représentants du Comité des droits de l’homme des Nations Unies, ainsi que des diplomates de vingt pays, sont également venus à Delhi apporter le soutien officiel de leur gouvernement à la campagne pour le Tibet.
APIC/SB