Cet hiver la communauté de Taizé rassemble les jeunes à Rome. Après 25 ans, le pèlerinage revient dans la capitale italienne du 28 décembre 2012 au 2 janvier 2013. Cette rencontre, préparée et accompagnée par la communauté de Taizé rassemblera les jeunes pour une nouvelle étape du « pèlerinage de confiance sur la terre ». Une étape œcuménique? On peut l’espérer, car Taizé apporte la communion dans la foi à travers la recherche commune de Dieu.
Des jeunes de toute l’Europe et d’ailleurs seront accueillis dans les familles et les communautés religieuses catholiques ou des autres Eglises présentes à Rome. Ils vivront des moments d’échanges, des temps de prière de rencontres jusqu’à la « Fête des peuples » où chacun est invité à représenter son pays à sa manière. Des moments intenses où la communion entre les différences révélera quelque chose de ce qui cimente la communauté de Taizé. A cet égard, on peut parler d’œcuménisme, cette rencontre annuelle est une forme de témoignage concret d’œcuménisme. A l’image de celui que pratique la communauté bourguignonne où se côtoient différentes confessions à la recherche de ce qui unit, plutôt que ce qui divise. Lors de la rencontre romaine, les jeunes seront eux aussi à la recherche de Dieu dans un élan communautaire de croyants. Voici ce qu’écrit le P. jésuite Bernd Hagenkord, dans un édito européen sur le site de News.va.
« Quand fin décembre se tiendra à Rome la rencontre annuelle de Taizé, nous serons témoins d’une forme d’œcuménisme concret, réel. Les théologiens en discutent et en débattent, en devant tenir compte de questions importantes liées à notre foi. Dans les églises locales pourtant existe déjà tant d’œcuménisme tangible et vrai, et nous ne pouvons en faire abstraction, parce que la Communauté de Taizé n’est pas seulement théorie, mais représente aussi la vie de foi concrète.
L’œcuménisme qui caractérise Taizé est spécifique. (…) A Taizé, comme à l’occasion de ses réunions annuelles, on rencontrera une génération de personnes qui veulent voir, et voient de fait, seulement ce qui unit. C’est une génération qui vit diverses traditions, celle de l’Eglise catholique, mais aussi celle de l’Eglise orientale ou de la Réforme. Dans de telles occasions, n’est pas simplement uni ce qui peut être adapté, mais l’on adopte toutes les manières de rapprochement à Dieu et aux communautés des croyants.
Les jeunes sont à la recherche de Dieu et ils le cherchent en communion. Pour cela existent le chant, les formes monastiques de la communauté, le lieu qui revêt une signification particulière, ainsi que l’expérience de l’échange naturel entre personnes du même âge, et surtout l’approche internationale : les générations se rencontrent au-delà des frontières, qui en de telles circonstances ne représentent plus une ligne de séparation. Et cet œcuménisme ne se crée pas dans le cadre d’activités ou de discussions. Il naît au contraire dans la recherche commune de Dieu. (…)
C’est toujours impressionnant de voir comment les nouvelles générations montrent à leurs aînés le chemin pour trouver Dieu dans un tel silence, et comment accueillir Jésus dans notre propre vie. Taizé apporte la paix et la tranquillité dans la prière et dans l’écoute, à travers la musique, l’interprétation des Saintes Ecritures et par la rencontre. Taizé garde les personnes en dehors de la frénésie du quotidien. Et tout cela en communauté, dans le signe de l’œcuménisme ».
B.L.