Emmanuel de Neckere fut vicaire à la paroisse Saint-Barthélemy de Mouscron pendant la seconde guerre mondiale. Prêtre et martyr, une exposition rend hommage à ce héros de la Résistance, à l’occasion du 70ème anniversaire de son exécution. L’exposition rétrospective sur l’abbé De Neckere s’est ouverte le 10 novembre, elle est visible jusqu’au au 27 novembre 2012, tous les jours de 14h à 18h sauf le dimanche.
L’abbé Emmanuel de Neckere fut professeur au collège d’Ostende, puis surveillant au collège de Mouscron, il servit également la paroisse Saint-Barthélemy de la ville où il fut vicaire de 1935 à 1942. A l’occasion des 70 ans de son exécution, un hommage lui a été rendu lors d’une célébration eucharistique réunissant les autorités publiques et les associations patriotiques, le samedi 10 novembre dernier. La veille, s’est inaugurée une exposition rétrospective, elle est visible en l’église décanale Saint-Barthélemy, chaque jour de 14h à 18h, sauf le dimanche et, ce jusqu’au mardi 27 novembre inclus. Les groupes peuvent prendre rendez-vous en prenant contact avec M. François Nuttin (0478 637 182) ou au (056 33 04 45).
Un héros de la Résistance
« Dès le début de la guerre, le vicaire De Neckere organisa le service de renseignements et de correspondance avec ceux de Belgique qui étaient bloqués en France derrière la ligne de démarcation. (…)
Le matin du 10 novembre 1942, il fut conduit avec d’autres dans les bois de Tilleghem. C’était à peine sur le territoire de Lophem, c’était presque encore Bruges. Dans la clairière embrumée, les Allemands firent les préparatifs. Ils n’avaient plus grand chose à se dire les condamnés. Tout avait été dit pendant le trajet. L’ordre fut donné d’attacher les victimes aux poteaux, ou plus exactement aux hêtres. Le père Meirsman demanda à ne pas être ligoté. Le vicaire De Neckere émit le désir d’être lié. «Personne, dit-il, ne peut fixer ses réflexes en des moments pareils». Ni bravade, ni esclandre… Avant de se laisser attacher, il serra la main de tous les hommes qui faisaient partie du peloton qui devait les tuer. Il leur dit tout simplement : «Je vous pardonne… Faites votre devoir». Tous les soldats émus lui serrèrent la main. Un seul, un officier, refusa la main tendue. On leur banda les yeux. Un commandement bref, et l’air fut déchiré d’une seule détonation. Et ce fut tout. Il avait expié son crime contre l’agresseur de son pays, son crime d’avoir trop aimé sa patrie. Il avait payé avec ses compagnons. »
Retrouvez cet épisode de l’histoire de l’Eglise catholique du diocèse de Tournai engagée dans la Résistance
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BL