Jeudi 13 septembre, à quelques heures du début des Fêtes de Wallonie, la cathédrale Saint-Aubain a été équipée d’un matériel chargé d’enregistrer les vibrations pendant les concerts. Des vibrations qui pourraient être une des causes de la détérioration de l’édifice.
Lors d’un dernier sondage du bâtiment, les spécialistes ont détecté, à plusieurs endroits, des fissures. Début de la semaine, une intervention spectaculaire s’est d’ailleurs concentrée sur la statue de Jésus et sa croix. La croix – fendue – a été enlevée du fronton principal et un bras fissuré de la statue a lui été scié.
Le bureau d’études Cedia (Cellule d’Etude de Développement en Ingénierie Acoustique) de l’université de Liège procède actuellement à des mesures à la cathédrale Saint-Aubain. Durant quatre jours, un ordinateur relié à un capteur va enregistrer, sans interruption, toutes les vibrations subies par le bâtiment namurois. Des vibrations qui devraient être particulièrement marquées lors des différents concerts qui auront lieu, au pied de la cathédrale, sur la place.
Le capteur a été installé tout en haut de l’imposant orgue, au plus près de la façade. C’est Xavier Kaiser, ingénieur à la Cedia, qui s’est chargé de placer les différents instruments de mesure (photo). Un micro devrait permettre d’enregistrer les décibels encaissés par les murs.
Ce qui intéresse bien sûr le chanoine Huet, archiprêtre de la cathédrale et les membres de la Fabrique d’église c’est la réponse qui pourra être apportée à cette question: ces vibrations pendant les concerts sont-elles néfastes de par l’intensité et la fréquence à la structure même de la cathédrale? Lors des concerts qui se déroulent sur la place Saint-Aubain durant les Fêtes de Wallonie, ce sont les basses qui constituent le plus de dégâts.
Rappelons qu’en l’espace de quelques années, les interventions – pour des raisons de sécurité – se sont multipliées sur et autour de la cathédrale. Il y a eu la pose, à plusieurs endroits, de barrières qui empêchent d’approcher la cathédrale. La plupart des fenêtres ont été renforcées, étançonnées. Les pots à feu, ces décorations architecturales qui garnissaient encore le fronton ont été enlevés car jugés trop dangereux. Enfin, des fissures étaient apparues dans la pierre calcaire, qui ont justifié le retrait de la croix tout récemment.
© Photo Diocèse de Namur
Diocèse de Namur/CB/bl