Report sine die de la rentrée des séminaristes, démission forcée d’une religieuse pas assez "coopérative". Depuis l’ordination le 7 juillet dernier de Mgr Ma Daqin (photo) comme évêque auxiliaire de Shanghai, les autorités chinoises multiplient les pressions sur le diocèse, rapporte l’agence d’information des missions étrangères de Paris, "Églises d’Asie".
Les autorités ont repoussé sine die la reprise des cours au séminaire régional de Sheshan, grand séminaire administré par le diocèse de Shanghai. En cause, le courageux geste du nouvel évêque, qui, lors de sa messe d'ordination, a déclaré qu’il démissionnait des fonctions qu’il occupait au sein de l’Association patriotique des catholiques chinois, organe de contrôle de l'Église en Chine. "Un geste prophétique", selon Régis Anouil, rédacteur en chef d’Églises d’Asie , "attendu non seulement par Rome, mais aussi par les catholiques chinois, restés fidèles au pape." Assigné à résidence depuis lors, ce dernier n'est pas autorisé à revêtir ses insignes épiscopaux. Une source locale, qui l’a récemment aperçu, le décrit comme "pâle et amaigri".
Une religieuse "récalcitrante" sanctionnée
Le 17 août dernier, les instances "officielles" de l’Église en Chine ont également informé que Sœur Agnès Liu Shujing était "démissionnée" de son office de supérieure générale des religieuses de Notre-Dame de la Présentation, une congrégation diocésaine. Il semble que les autorités lui reprochent de s’être montrée "peu coopérative" durant les jours qui ont précédé l’ordination du 7 juillet. Les autorités lui avaient effectivement demandé de faire en sorte que toutes les religieuses de sa congrégation soient présentes pour l’ordination, mais une partie d’entre elles ont boycotté la cérémonie. Les autorités reprochent maintenant à la religieuse d’avoir tardé, ce jour-là, à diffuser une note leur ordonnant d’être dans la cathédrale.
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