Un 8ème sommet entre représentants religieux et institutions européennes était organisé le 12 juillet à l’invitation de José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne. Cette rencontre qui a lieu chaque année, était coprésidée par Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen et par László Surján, Vice-Président du Parlement européen. Au menu principal de ce sommet : la solidarité intergénérationnelle. Celle-ci requiert le soutien de l’UE et des Etats membres afin de surmonter les crises économique et démographique.
Soucieuse d’entretenir un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les Églises et les communautés religieuses conformément au Traité de Lisbonne, la Commission européenne organisait un sommet avec les représentants des communautés religieuses lors de sa session annuelle de haut niveau à Bruxelles.
L’année 2012 ayant été désignée «Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle», la Commission a consacré le thème de cette rencontre à la «Solidarité intergénérationnelle: vers un cadre pour la société de demain en Europe». Un thème que les évêques européens avaient justement mis à l’ordre du jour lors de leur assemblée plénière de printemps. Ils avaient alors rappelé que « le dialogue et la solidarité entre anciennes et jeunes générations est en réalité le fondement du développement humain de nos sociétés« .
Pour affronter la crise démographique qui frappe la vieille Europe, Mgr André-Joseph Leonard, a suggéré que parmi les différentes options envisagées – une politique de soutien aux familles, le recours à l’immigration – le soutien aux familles, en favorisant leur stabilité, constituait la seule option durable pour sortir de la crise. Ceci implique des avancées courageuses en matière de politique fiscale, d’allocations familiales pour le 3e ou 4e enfant et des mesures sociales pour préserver l’équilibre entre vie familiale et vie professionnelle. (lire le texte de son intervention ci-dessous)
Dans ce contexte, Mgr Gianni Ambrosio (Italie), Vice-Président de la COMECE, a souligné la nécessité de protéger le dimanche comme jour hebdomadaire de repos commun en Europe. Il a rappelé que les Eglises avaient fait cause commune avec de grandes organisations du monde syndical et de la société civile pour protéger le dimanche non-travaillé au niveau de la législation de l’UE comme de celle des Etats membres.
Faisant référence à la situation dramatique de l’emploi en Espagne, Mgr Adolfo Gonzales-Montes (délégué espagnol à la COMECE), a dénoncé « les pratiques politiques irresponsables et immorales qui ont mené en Espagne à sacrifier la jeune génération » qui connaît désormais un taux de chômage de 50%. Il a appelé l’UE à promouvoir des politiques efficaces pour combattre le chômage des jeunes et a souligné la contribution de l’UE en matière de politiques de la jeunesse.
Une autre difficulté a été pointée par Mgr Virgil Bercea (Vice-Président de la COMECE). C’est le cas dans l’Europe de l’Est où de nombreuses familles vivent séparées du fait que l’un des deux parents ou même les deux parents doivent travailler en Europe de l’ouest pour subvenir aux besoins des leurs restés au pays. « Cela entraîne le délitement de beaucoup de familles et entraînera d’autres problèmes à long terme pour la société européenne ». Dans ces pays tels que la Roumanie des mécanismes devraient être mis en place afin de soutenir un développement économique plus rapide qui leur permettrait d’offrir des opportunités d’emploi à leurs propres citoyens.
Photo (Commission européenne) László Surján, Mgr André-Joseph Léonard, Herman Van Rompuy eet José Manuel Baroso
Intervention de Mgr Léonard : Mgr Leonard FR
BL (avec Comece)