Les dirigeants des confessions religieuses de la République Démocratique du Congo (RDC) ont lancé une pétition pour réclamer de l’ONU, l’appui des soldats de la MONUSCO (Mission d’observation de l’ONU au Congo) aux Forces armées de la RDC, afin de lutter contre la rébellion dans le pays, rapporte le quotidien congolais, « Le Potentiel ».
La pétition des confessions religieuses du Congo sera déposée au Conseil de sécurité de l’ONU, avant le 28 juillet 2012. Elle est intitulée: « Le Peuple congolais exige la répression des crimes commis par le Rwanda en République démocratique du Congo ».
La République Démocratique du Congo fait face depuis trois mois, à une nouvelle guerre dans sa partie est. Le Nord et le Sud Kivu ont été envahis par des rebelles supposés être soutenus par le Rwanda voisin. Selon les organisations humanitaires internationales, ces troubles ont provoqué le déplacement de plus de deux millions de personnes, à l’intérieur du pays, et en Ouganda.
Pour les responsables de l’Eglise catholique, de l’Eglise kimbanguiste, de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), de l’Eglise indépendante du Congo, de l’Armée du salut et des musulmans, les forces de la MONUSCO doivent soutenir les forces armées dans leur lutte contre « l’invasion et le pillage » des richesses du pays, ainsi que le viol des femmes. Elles doivent aider à l’arrestation et aux poursuites en justice, des auteurs de tous les crimes de guerre cités nommément dans les différents rapports de l’ONU, et qui circulent librement entre la RDC et des pays voisins.
La Fédération des entreprises du Congo (FEC) a apporté son soutien à l’initiative des confessions religieuses. Le président FEC, Albert Yuma Mulimbi, a déclaré que le patronat congolais est prêt à accompagner les chefs des confessions religieuses dans leur pétition contre la rébellion.
Pour rappel, le 12 juillet dernier, les chefs des confessions religieuses avaient déjà exprimé leur opposition à toutes formes de négociation avec « les éternels criminels, ainsi qu’à toute tentative de balkanisation du territoire national ».
apic
(c)photo « Le Congolais »