Du 10 au 17 juin, la ville de Dublin accueillera le 50ème congrès eucharistique international. Quatre-vingts ans après celui de 1932, les Irlandais seront les hôtes de ce rassemblement dont le thème s’inspire de saint Paul et de Vatican II : « L’Eucharistie, Communion avec le Christ et entre nous ». Organisé au rythme de tous les 4 ans dans une ville différente, le Congrès a pour objectif de « promouvoir une conscience de la place centrale de l’eucharistie dans la vie et la mission de l’Église, d’attirer l’attention sur sa dimension sociale, d’en approfondir la compréhension et la célébration de la liturgie ». Autour de ce concept, un riche programme s’est élaboré comprenant des exposés, discussions, recueillement, pèlerinages, et bien entendu l’adoration eucharistique.
Depuis le Concile Vatican II, les Congrès eucharistiques internationaux ont mis l’accent, en plus de l’approfondissement du mystère, sur le lien entre l’eucharistie et le service des pauvres. Célébrés tous les 4 ans par l’Eglise, les derniers Congrès ont eu lieu à Québec au Canada, (2008) et à Guadalajara, au Mexique (2004).
L’Irlande, terre missionnaire…
L’archidiocèse de Dublin invite les diocèses du monde entier à participer au Congrès. L’Irlande est une terre fertile où la foi s’est répandue dès le 4ème siècle, grâce à saint Patrick. Dès le début du Moyen-âge, les moines s’en sont allés annoncer la bonne Nouvelle à travers toute l’Europe. Aujourd’hui le congrès est placé sous le patronage de deux irlandais: saint Colomban, missionnaire du VIè siècle, de la bienheureuse Margaret Ball, martyre de l’eucharistie au XVI et d’une sainte australienne, sainte Mary Mackillop.
…œcuménique
Un aspect original de ce Congrès est l’implication de plus en plus importante des chrétiens d’autres traditions que catholique romaine, à la fois dans la préparation pastorale et dans le programme officiel de la semaine. Dans cette perspective, le CEI 2012 a fait un choix significatif : celui de consacrer une journée, celle du 11 juin, à célébrer et approfondir la relation de communion qui existe entre tous les chrétiens, en raison de leur baptême. A la différence des précédents congrès qui introduisirent parfois un atelier ou une prière œcuménique, l’originalité de celui-ci est d’impliquer très réellement les chrétiens d’autres traditions dans de nombreux aspects du rassemblement : préparation des ressources pastorales, programme de la semaine, programme pour les jeunes, etc.
Le Père Doran, dans l’étape préparatoire, exprimait ainsi son espoir : que « ces expressions concrètes de notre communion dans le Christ nous aident à souligner davantage l’unité qui nous rassemble déjà en tant que chrétiens ».
Un programme ambitieux
Au programme, 18 enseignements donnés par des conférenciers à carrure internationale, 100 stands d’exposition, 160 ateliers, groupes de réflexions, concerts et spectacles, des célébrations liturgiques en 7 langues, et un programme pour plus de 2.500 jeunes de 18-25 ans. Le tout encadré par environ 3.000 volontaires. Parmi les intervenants francophones, citons le frère Alois Löser, prieur de la communauté de Taizé, le cardinal André Vingt Trois, archevêque de Paris, le P. André Haquin, prêtre du diocèse de Namur, délégué par la conférence épiscopale de Belgique, Mgr Robert Le Gall, osb, archevêque de Toulouse.
Enfin, nous venons d’apprendre par le Vatican Information Service du 4 juin que Benoît XVI avait nommé le 14 mai dernier le Cardinal Marc Ouellet, Préfet de la Congrégation pour les évêques, son Légat pour le L Congrès eucharistique international de Dublin.
Pour suivre l’événement : www.iec2012.ie
Bernadette Lennerts