L’année dernière, les guerres et les révolutions ont poussé plus de 4.300.000 personnes à fuir leur habitation. 800.000 d’entre elles ont été obligées de chercher refuge en dehors des frontières de leur pays, selon les données du Global Trends 2011, le rapport annuel du Haut-Commissariat de l’Onu pour les réfugiés (Unhcr), diffusé en vue de la Journée mondiale du réfugié du 21 juin. Il s’agit du nombre le plus élevé enregistré en une seule année depuis le début de ce siècle, qui a pourtant vu d’immenses déplacements forcés de populations, en particulier à la suite des conflits en Afghanistan et en Irak et des crises irrésolues qui durent depuis des décennies au Soudan, en Somalie et en République démocratique du Congo.
L’analyse de la situation confirme la fausseté du lieu commun selon lequel ce seraient les pays du Nord du monde qui reçoivent le flux des réfugiés. En effet, ce sont les pays en voie de développement qui accueillent la grande majorité des réfugiés. Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki moon, souligne lui aussi cet aspect dans son message pour la Journée mondiale du réfugié: “Quatre réfugiés sur cinq se trouvent dans des pays en voie de développement”, écrit-il, rendant hommage à la “générosité extraordinaire des pays d’accueil qui doivent affronter de graves privations”, partageant avec eux les maigres ressources en eau et en nourriture.
D’après news.va