La situation en Syrie empire de jours en jours. De nouveaux bombardements ont eu lieu ce jeudi 31 sur la ville de Houla, où un massacre a été perpétré durant le week-end. Ce mercredi, les cadavres de 13 personnes, visiblement abattues froidement, ont été découvert. Si la communauté internationale tergiverse toujours sur l’attitude à adopter, le Conseil Pontifical Justice et Paix avance des pistes.
Un séminaire international consacré s’est réuni durant deux jours à Rome, à l’initiative du Conseil Pontifical Justice et Paix. Cette rencontre s’est inscrite dans la perspective des 50 ans de l’encyclique Pacem in Terris de Jean XXIII.
Une quarantaine de participants, laïcs ou religieux, ont pris la parole pour témoigner de leur expérience dans la construction d’une culture de paix. Et, bien évidemment, la situation syrienne y a été évoquée. Le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, est revenu sur la préoccupation du Saint-Siège, en particulier depuis le massacre de Houla. « Le premier devoir d’un gouvernement est de protéger la population », a souligné le prélat qui a dit prier pour que le régime de Bachar El- Assad accepte le plan de paix de Kofi Annan, l’émissaire de l’ONU. Interrogé par Radio Vatican, Mgr Tuckson a déclaré : « Nous ne pouvons pas prendre le risque d’une nouvelle guerre internationale comme ce fut le cas en Libye. Dans toute guerre, les bombes tuent sans discrimination ».
Le président du Conseil pontifical Justice et Paix aussi critiqué la récente expulsion des ambassadeurs syriens décidée par plusieurs pays occidentaux, partant du principe que, vu la situation, ce n’était pas le moment de couper les liens diplomatiques.
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