Pour la deuxième fois en deux jours, le Saint-Siège a réfuté le 9 février 2012 les accusations contre l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), surnommé la ‘banque du Vatican’, actuellement sous le feu des médias italiens.
Dans une longue déclaration, le Bureau de presse du Saint-Siège livre une série de mises aux points face aux "affirmations sans fondement" d’entrave à la justice diffusées par la chaîne de télévision La 7, dans son émission à sensation Gli intoccabili (les intouchables) de la veille.
Comme il l’avait fait le 8 février, en dénonçant les attaques du quotidien L’Unita, le Saint-Siège s’en prend à "l’insinuation" selon laquelle les normes du Vatican empêcheraient des enquêtes et des procédures pénales menées avant l’entrée en vigueur de la loi du 1er avril 2011, la loi ‘anti-blanchiment’ du Vatican. Cette insinuation "ne correspond pas à la vérité".
En outre, "les rapports de l’IOR avec des banques non-italiennes ont toujours été actifs et, contrairement à ce qui a été dit, l’activité avec les banques italiennes n’a été réduite que de façon limitée", affirme le Saint-Siège. Peu auparavant, la presse italienne avait soutenu que, depuis environ un an, c’est-à-dire à partir du moment où la justice italienne s’est intéressée de près aux opérations conduites par l’IOR, ce dernier n’était plus le client de banques de la Péninsule et avait transféré une grande partie de ses activités financières en Allemagne.
Enfin, la déclaration souligne qu’on ne peut pas parler de l’IOR en tant que "banque" et, encore moins, comme cela a été le cas dans la presse, de "banque off-shore", un terme utilisé, selon le Saint-Siège, pour "donner une impression d’illégalité".
Lire le communiqué de la salle de presse du Saint-Siège sur l'émission de télévision concernant l'IOR
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