Ce 14 février, l'abbé Joseph Stricher a donné rendez-vous avec tous ceux et celles qui, à Clairefontaine, dans le Sud Luxembourg, ont décidé de se plonger dans la lecture de l'évangile de Saint-Marc. Depuis la rentrée, trente-cinq groupes se sont constitués: des laïcs qui, ensemble, redécouvrent la parole de Dieu. L'idée maîtresse de l'abbé Stricher étant de faire lire l'évangile non pas de manière saucissonnée mais par deux chapitres, comme pour un roman. C'est une autre image de Jésus qui en ressort.
Les doyennés d'Arlon, Habay, Messancy, Virton et Florenville ont pris l'habitude de travailler, ensemble, pour proposer un programme de formation. Et cette année, il est proposé à chacun de lire l'évangile de Saint-Marc. Rien d'exceptionnel, pensez-vous. Et bien non, dans le Sud Luxembourg, depuis la rentrée, l'évangile se lit comme n'importe quel roman, deux chapitres à la fois. Bien différent de la lecture du dimanche qui propose juste quelques petits versets. Une journée d'information s'était tenue en octobre dernier. La méthode avait été expliquée à des hommes et des femmes impliqués dans la vie de leur paroisse, de leur communauté. Autour d'eux, ils ont formé des groupes de lecture. Trente-cinq groupes se sont ainsi constitués.
Une redécouverte
A Florenville, l'abbé Jean-Louis Brion est particulièrement satisfait du résultat: sept groupes de, chacun, sept-huit personnes décortiquent le travail de l'évangéliste. ''J'ai voulu, au départ, inviter des personnes qui ne sont pas nécessairement des pratiquantes, souligne l'abbé Brion, à venir nous rejoindre. Je suis allé rencontrer de jeunes couples, de jeunes parents... Je me suis rendu compte que pour eux, ce n'était pas possible, même s'ils en avaient envie, de se libérer le soir. Nous sommes heureux de voir qu'un jeune de 18 ans participe néanmoins à cette lecture. Les autres sont des pratiquants plus âgés.''
Tous sont convaincus des bienfaits de la méthode développée par ce prêtre français. Lire deux chapitres l'un à la suite de l'autre permet de mieux approfondir le texte. Une première lecture pour s'imprégner du texte suivie d'une seconde pour mieux l'appréhender. A l'issue de cette seconde lecture, des questions sont posées. Elles portent sur le texte, bien sûr.
L'abbé Brion ne ''conduit'' pas les groupes mais il est heureux des commentaires: ''C'est tout bénéfice. Les gens me disent qu'ils goûtent mieux la parole de Dieu, qu'ils sont plus attentifs. Moi même j'ai redécouvert l'évangile en le lisant de cette manière.'' Bien sûr, des questions se dégagent au fil des chapitres. Le prêtre est là pour y répondre.
C.B. (Communication du diocèse de Namur)
Photo: Diocèse de Metz