Mario Monti reçu au Vatican


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Mario Monti reçu au Vatican
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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Le 14 janvier 2012, le nouveau président du Conseil des ministres italien a été reçu, pour la 1ère fois en audience au Vatican. Benoît XVI a évoqué avec Mario Monti la situation très difficile de la péninsule, jugeant que celle-ci était "quasiment insoluble".

Après avoir évoqué la situation actuelle de l'Italie, le pape et Mario Monti ont fait un tour d’horizon de l’Europe évoquant la situation politique au sud de la Méditerranée, ils se sont arrêtés sur le problème de « la protection des minorités religieuses, surtout chrétiennes, dans plusieurs régions du monde ».
Au début de leur entretien, les deux hommes ont parlé du récent déplacement en Allemagne du chef du gouvernement italien. Puis, Benoît XVI a affirmé: "Vous avez bien commencé, mais dans une situation très difficile, quasiment insoluble". Mario Monti a acquiescé, avant d’expliquer qu’il avait jugé "important de chercher, dès le début, à donner le signe d’une certaine détermination". Le pape a assuré qu’il y avait cependant des raisons d’espérer pour l’avenir.

Les deux hommes se sont ensuite entretenus en privé durant 25 minutes. Au terme de cette rencontre, Mario Monti a présenté au pape son épouse et la délégation qui l’accompagnait. Les ministres des Affaires étrangères et des Affaires européennes faisaient partie de cette délégation, composée d’une dizaine de personnes.

Lors du traditionnel échange de cadeaux, Mario Monti, catholique pratiquant, a offert -entre autre- au pape, un ouvrage économique consacré à la contribution de l’Italie en Europe, qu’il avait publié en 1992. Mario Monti a évoqué la publication, la même année, d’un livre de Joseph Ratzinger intitulé "Un tournant pour l’Europe? Diagnostics et pronostics sur la situation de l’Eglise et du monde". Deux ouvrages dans l’esprit de la discussion qu’ils venaient d’avoir en privé.

Le chef du gouvernement italien s’est ensuite entretenu durant 45 minutes avec le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Tarcisio Bertone, ainsi qu’avec le sous-secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Ettore Ballestrero. Ces différents entretiens, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège, ont été l’occasion d’évoquer "la situation sociale italienne et l’engagement du gouvernement dans la vie du pays, mais aussi de l’Eglise catholique". Les discussions ont permis "un examen (…) de la situation internationale, de l’Europe à la situation dans la zone méditerranéenne méridionale", et de s’arrêter sur "la protection des minorités religieuses, surtout chrétiennes, dans certaines régions du monde".

Après Romano Prodi, en 2006 et Silvio Berlusconi en 2008, Mario Monti est le troisième président du Conseil italien à avoir été reçu officiellement par Benoît XVI. C’est la première fois qu'il était reçu en audience par le pape depuis son investiture à l’automne 2011. Fait inhabituel, le nouveau premier ministre avait reçu un appel téléphonique de Benoît XVI pour le féliciter juste après sa nomination. Les deux hommes s’étaient ensuite rapidement rencontrés sur le tarmac de l’aéroport romain de Fiumicino, quelques minutes avant le départ du pape vers le Bénin, le 18 novembre.

Pour rappel, c'est à la mi-novembre 2011, que cet économiste de renom a été chargé par le président de la République italien Giorgio Napolitano de former un nouveau gouvernement après la démission de Silvio Berlusconi du poste de président du Conseil des ministres. Le 16 novembre, Mario Monti avait présenté un gouvernement formé de techniciens et non d’hommes politiques, ayant pour tâche de lancer un plan d’austérité pour sortir l’Italie de la crise économique.

apic/imedia/zenit/bl

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