Le 8 décembre dernier, la revue médicale britannique The Lancet publiait un article polémique… Intitulé « Le sort des religieuses : Les dangers de la nulliparité », il signale qu’aujourd’hui, dans le monde, 94 790 religieuses paieraient le terrible prix de la chasteté.
Les auteurs, Kara Britt et Roger Short, deux chercheurs australiens, assurent que l’usage des contraceptifs hormonaux aurait un effet protecteur contre certains processus cancéreux. Traduction, si les religieuses prenaient la pilule, elles vivraient plus longtemps !
Les médias en ont fait des choux gras bien que certains aient remis en cause, à juste titre, le sérieux de cette information.
Dans un article du quotidien français La Croix, ce papier est qualifié de « parodie » d’article scientifique par Karen Brauer, présidente américaine de Pharmacists for Life International.
Le Figaro, lui, précise que « cette étude repose sur des données scientifiques réelles qui concernent toutes les femmes et pas seulement les religieuses. Le fait de ne pas avoir eu d’enfants augmente, certes, le risque de certains cancers, mais il faut également tenir compte de l’âge des premières règles et de la ménopause. Pour l’effet de la pilule, les auteurs de l’article concluent un peu vite en ne se focalisant que sur les résultats d’une étude de l’université d’Aberdeen (Écosse) publiée l’an dernier, en passant sous silence de nombreux biais méthodologiques ».
A.L