La mission d’observation électorale conjointe d’AETA et EurAc saluait le 28 novembre la tenue des élections présidentielle et législatives en République Démocratique du Congo (RDC). Mais le processus électoral est entaché par des difficultés de tous ordres dont la corruption et la violence. Le cardinal Monswengo a appelé à plus de démocratie au cours d'un point presse le 4 décembre. Avant lui, Mgr Marcel Madila Basanguka de Kananga a condamné la violence électorale contre les religieux de son diocèse.
La CENI (Commission électorale nationale indépendante) a réussi à organiser les élections malgré les contraintes logistiques et les nombreux incidents qui ont entaché le processus électoral. Elle est encouragée à poursuivre son travail de manière à parachever le processus par les missions d'observation électorale (EurAc, AETA, Union Européenne). Les observateurs ont en effet admis que les élections se sont déroulées dans un climat très varié selon les endroits notant "une forte mobilisation de l’électorat dans un processus insuffisamment maîtrisé". Les observateurs européens ont relevé "de nombreuses irrégularités, parfois graves" dans 79 % des endroits où ils se sont rendus. Les conclusions ne pourront toutefois être considérées comme définitives qu’après le 6 décembre.
Au cours d’un point de presse, ce 4 décembre, le Cardinal Laurent Monsengwo a demandé à la CENI "de respecter les résultats des procès-verbaux affichés sur chaque bureau de vote, de respecter la volonté du peuple exprimée lors des élections du 28 novembre et d’éviter de plonger le pays dans une crise aux conséquences désastreuses."
Avant lui, la semaine dernière, Mgr Marcel Madila Basanguka de Kananga a condamné la violence électorale envers des religieux de son diocèse. L'archevêque a appelé la population, et en particulier les jeunes, "à ne pas donner crédit à de fausses accusations, et à ne pas se laisser manipuler par ceux qui veulent mettre en danger l'avenir du pays".
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