Au deuxième jour de son voyage au Bénin, le 19 novembre 2011, Benoît XVI participera à une rencontre inédite avec des enfants, dans un centre d’accueil et une paroisse de Cotonou. La plupart de ces enfants, assistés par les religieuses Missionnaires de la charité, sont orphelins ou sidéens.
A cette occasion, Benoît XVI devrait parler du rôle de l’Eglise dans l’assistance aux malades, après la polémique sur les moyens de lutte contre le sida qui avait marqué son voyage au Cameroun, en 2009. Le pape visitera d’abord le « Foyer joie et paix », un centre d’assistance géré par une demi-douzaine de sœurs de la congrégation fondée par Mère Teresa de Calcutta.
Accompagné des bambins, il rejoindra l’église de la paroisse de Sainte-Rita où il prononcera un discours devant quelque 800 fidèles, dont 200 enfants.
En octobre 2005, Benoît XVI avait déjà rencontré, place Saint-Pierre, des dizaines de milliers de premiers communiants. Mais c’est la première fois que le pape accordera une audience à des enfants au cours de l’un de ses déplacements à l’étranger.
Polémique sur le préservatif
Cette rencontre aura un sens tout particulier, si l’on se rappelle la polémique qui avait marqué le premier déplacement de Benoît XVI en Afrique, en mars 2009. Le pape avait alors déclaré que le sida ne pouvait être combattu avec la distribution de préservatifs, mais qu’au contraire, ces derniers risquaient d’augmenter le problème.
Cette phrase, sortie de son contexte et relayée par les médias de la planète, avait provoqué un tollé et occulté l’essentiel du voyage du pape au Cameroun et en Angola. Une autre déclaration de Benoît XVI, sur le fait que l’Eglise catholique était « la réalité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte conte le sida » et son appel à « une humanisation de la sexualité », avaient eu largement moins d’écho.
Depuis, dans « Lumière du monde », un livre d’entretien publié en novembre 2010, le discours du pape a quelque peu changé. Il n’a pas spécifiquement condamné l’utilisation du préservatif, jugeant même son utilisation légitime « dans certains cas, quand l’intention est de réduire le risque de contamination » par le virus du sida. Des propos temporisés par le Vatican qui a rappelé que Benoît XVI ne voit pas vraiment l’utilisation du préservatif comme le véritable moyen de vaincre le sida.
Apic