« Le vicaire », une pièce du dramaturge Rolf Hochhuth qui évoque le silence du Vatican -et du pape Pie XII en particulier- pendant l’extermination des juifs programmée par Hitler, est à l’affiche du Théâtre royal des Galeries du 26 octobre au 20 novembre prochains. Ce n’est pas la première fois que ce scénario exploité par la pièce suscite la controverse. Retour sur les éclaircissements du Père Gumpel, relateur de la cause de béatification de Pie XII.
Il est aujourd’hui extrêmement courant d’incriminer le silence prétendu coupable de Pie XII (pape de 1939 à 1958) au sujet du sort des Juifs au cours de la seconde guerre mondiale. Si quelques communistes ont bien dénoncé par ci par là dès la fin de la guerre le rôle du pape durant celle-ci, c’est véritablement la pièce de théâtre de Rolf Hochhuth intitulée « Le vicaire » qui a lancé la controverse qui dure toujours, concernant le pape Pie XII et ses relations avec Hitler et les Juifs. La pièce est parue pour la première fois à Berlin-ouest le 20 février 1963. Son auteur était un jeune dramaturge qui n’était pas historien. Communiste notoire, l’artiste s’était réfugié en Union soviétique pendant les années de guerre. Par la suite, ce drame théâtral, repris également au cinéma par Costa-Gavras (Amen) est apparu comme un scénario visant à dénigrer l’Eglise catholique.
Nous reprenons ici les précisions apportées par le Père Peter Gumpel, rapporteur de la cause de béatification de Pie XII, dans une dépêche de l’agence Zenit du 19 février 2007. Interrogé sur « Le Vicaire » qui donna le coup d’envoi à la campagne de calomnies et de discrédit contre le Pape Pacelli, le Père Peter Gumpel, rappelle que l’œuvre originale, qui durait huit heures, avait été, selon les critiques de théâtre, « manifestement écrite par un débutant ».
Pour améliorer la pièce et faire en sorte qu’elle puisse être jouée, Erwin Piscator, un habile metteur en scène et producteur, est venu en aide à Hochhuth. Selon le Père Gumpel, Erwin Piscator était « manifestement communiste. Réfugié en Union soviétique pendant la Deuxième guerre mondiale, il avait travaillé en Allemagne et aux Etats-Unis auprès de bureaux et d’universités notoirement procommunistes ».
Il est évident pour le Père Gumpel, connaisseur de cette période et de la politique du Saint-Siège pendant les années dont parle l’ancien espion communiste, que « la réduction de la pièce à deux heures et le montage du texte avec les calomnies contre Pie XII sont dus à l’influence de Piscator ».
Quant à la responsabilité de l’Union soviétique dans cette opération, le Père jésuite explique qu’ « au Vatican on savait depuis longtemps que la Russie bolchevique était à l’origine de cette campagne de discrédit contre Pie XII ». Et pour confirmer ses dires, le Père Gumpel ajoute que « dans les pays occupés par les communistes après la seconde guerre mondiale, ‘Le Vicaire’ de Hochhuth était obligatoirement représenté au moins une fois par an dans toutes les grandes villes ».
« Je ne peux affirmer que Hochhuth était un agent des russes, – affirme le Père Gumpel – mais il est évident que son œuvre a été fortement influencée par l’appareil communiste ».
Selon le Père Gumpel, grâce au « Vicaire », Hochhuth a bénéficié de la propagande des communistes mais aussi de celle des ennemis de l’Eglise et il est intéressant de noter que la représentation de la pièce a été refusée non seulement à Rome mais également en Israël ».
Infos et sources
http://www.pie12.com/index.php?post/2007/05/21/41-naissan…
http://www.pie12.com/index.php?post/2007/04/22/7-une-crit…
http://www.zenit.org/article-14760?l=french
Ctb/zenit/bl