Les évêques du Soudan du Sud s’expriment, deux mois après la déclaration d’indépendance du pays, pour inviter tous les habitants à la réconciliation nationale. « Cinq décennies de guerre ont laissé des signes de traumatisme sur notre peuple et de nouveaux conflits internes sont en cours également en ce moment », constatent-ils dans un communiqué diffusé au terme de leur assemblée plénière, qui s’est tenue à Juba du 6 au 8 septembre.
« Le défi pour nous tous est la construction de la nation et en particulier l’unité et l’intégration », affirment les évêques dans leur message qui est parvenu à l’Agence Fides. « Le Soudan du Sud doit être une nation de toute tribu, langue et peuple », soulignent-ils. « Il s’agit d’une responsabilité partagée par tous et non pas seulement celle du gouvernement ». « Nous invitons tous les citoyens du Sud Soudan, avec leurs communautés de foi, la société civile et les partis politiques à participer à la construction d’une nouvelle nation prospère et pacifique », lancent encore les évêques.
La réconciliation nationale, selon eux, est à la base de la construction du nouvel Etat. Un devoir qui n’est pas aisé du fait que « cinq décennies de guerre ont laissé des signes de traumatisme sur notre peuple et de nouveaux conflits internes sont en cours également en ce moment ». « Nous sommes particulièrement préoccupés par les importantes pertes en vies humaines intervenues récemment dans l’Etat de Jonglei comme du fait des conflits en cours dans d’autres parties du pays ainsi qu’à cause des assauts perpétrés par l’Armée de Résistance du Seigneur en Equateur occidentale et Bahr el Ghazal occidental. Nous faisons appel à toutes les parties intéressées au Sud Soudan afin qu’elles travaillent en faveur de la paix et de la réconciliation », indique le communiqué.
(apic/fides/mvl)