Ce 11 septembre 2011 seront célébrés les dix ans des attentats new-yorkais. Un mémorial sera inauguré en présence des familles des victimes. Les autorités religieuses se disent déçues de ne pas avoir été conviées à la célébration.
Les responsables religieux soulignent qu’ils ont toujours été proches des victimes. Et John Long, le directeur de la Fédération des Aumôniers du feu, trouve contradictoire qu’une cérémonie commémorative se déroule là où les prières ne sont pas autorisées. A l’inverse, le rabbin Joseph Potasnik comprend la décision, estimant qu’il serait difficile que toutes les confessions religieuses y participent.
De nombreuses communautés musulmanes américaines ont planifié des journées portes-ouvertes qui débuteront ce 30 août. Une manière de « maintenir le contact avec nos concitoyens et de mieux nous faire connaître », a déclaré Naeem Baig, un porte-parole du « Cercle islamique d’Amérique du Nord » (ICNA), dans le journal saoudien « Nouvelles arabes ». Les associations islamiques américaines ont, en effet, lancé une vaste campagne d’affichage national expliquant que le dixième anniversaire des attentats terroristes est l’occasion d’instaurer un dialogue entre les musulmans du pays et les Américains.
Dix ans après les attentats du World Trade Center, la communauté musulmane américaine, qui compte 2,6 millions d’âmes, se dit encore victime d’actes islamophobes, même si elle remarque un apaisement des relations avec ses concitoyens, précise Naeem Baig. Selon l’American-Arab Anti-Discrimination Committee, les musulmans seraient victimes de « discriminations à l’emploi et au logement, de brimades à l’école et de tracasseries à l’immigration ».
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