Cela fait le buzz dans l'Eglise suisse: depuis un certain temps, des entreprises profanes essaient de prendre pied sur le marché suisse des hosties, en proposant des prix autres que ceux en vigueur dans les communautés religieuses actives dans le secteur et dont les conditions de vie dépendent en grande partie de la confection des hosties. La Conférence des évêques suisses (CES) encourage alors les paroisses à acheter des hosties auprès des communautés.
Le comble, c'est que les religieuses n'ont pas eu vent de cette concurrence. Sœur Marie Albert, du Monastère Notre-Dame de Géronde, à Sierre avait pourtant remarqué une baisse des ventes d’hosties, ces derniers temps. "C’est peut-être une période comme ça. Il y a des vagues. On ne sait pas si c’est parce qu’il y a moins de communions ou si c’est parce que les paroisses s’approvisionnent ailleurs", explique-t-elle. Selon la religieuse, il y a bien eu une tentative de fabrication d’hosties de la part des moines du Bouveret, il y a 2 ou 3 ans. "Ils ont vite été mis au pas par l’évêché", raconte Sœur Marie Albert, qui ne s’inquiète pas outre mesure d’une possible concurrence d’entreprises profanes. "Cette idée est étonnante, car il faut des machines exprès pour ça. Et puis il y a tout un savoir-faire…"
La vente des hosties est vitale pour la survie de certaines communautés religieuses. Leur chance est que la tradition de la fabrication des hosties par ces communautés est bien ancrée en Suisse et soutenue par les évêques, qui garantissent les prix.
APIC/SB