De l’art contemporain au Vatican


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De l’art contemporain au Vatican
Photographie de Gianni Berengo Gardin
Par Manu Van Lier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
3 min

60 œuvres d’art sont exposées dans la salle Paul VI, au Vatican, du 5 juillet au 4 septembre 2011. Elles correspondant aux années de sacerdoce de Benoît XVI, ordonné prêtre le 29 juin 1951.

Inaugurée par le pape ce lundi 4 juillet, l’exposition intitulée ’Splendeur de la vérité, beauté de la charité’ marque une nouvelle étape dans le dialogue entre l’Eglise et l’art contemporain, conformément au souhait du Conseil pontifical de la culture, organisateur de l’évènement.

L’atrium de la salle Paul VI a été aménagé pour accueillir les 60 œuvres. A l’entrée, un vaste panneau répertorie les artistes en fonction de leur domaine: sculpteurs, poètes, compositeurs, peintres ou encore réalisateurs, selon différentes couleurs pastel que l’on retrouve sur les supports de chacune des œuvres.

Les œuvres sont rassemblées non pas tant en fonction de leur caractère sacré ou religieux, mais plutôt selon le sens et la spiritualité que les artistes y ont mis.

Œuvres abstraites et Pietà

Photographie de Gianni Berengo Gardin

 

Entre les piliers striés et évasés qui soutiennent le plafond de l’atrium, les œuvres se dévoilent le long de structures ondulantes. Ainsi, le spectateur n’est pas déconcerté face à la multiplicité des styles. Chacune des œuvres est accompagnée d’un texte présentant brièvement son auteur, puis d’une explication de l’œuvre elle-même. Si la démarche de certains artistes est compréhensible au premier coup d’œil, quelques-unes des 60 pièces demandent plus de réflexion.

Parmi les œuvres abstraites, on trouve ainsi l’ascétique "Saltflat" de l’Américaine Max Cole, une acrylique sur lin représentant des lignes horizontales et verticales. Le Belge Dominique Lomré propose un livre d’artiste sur le texte du Requiem.

La plupart des œuvres présentées sont figuratives, comme la "Pietà" en noyer de l’Italien Tito Amodei ou l’"Epiphanie de notre Seigneur" du peintre et jésuite slovène Marko Ivan Rupnik, auteur des mosaïques de la Chapelle "Redemptoris Mater" au Vatican.

En milieu de parcours, la diffusion d’un court-métrage est proposée, compilant des extraits du cinéma néo-réaliste italien réalisé par Pupi Avati (Giuseppe Avati). On trouve aussi des photographies touchantes de Gianni Berengo Gardin, représentant la piété populaire, et des partitions comme celle, cruciforme, imaginée par le compositeur italien Ennio Morricone.

L’architecture à l’honneur

L’architecture est une des disciplines artistiques les mieux illustrées. Les ouvrages sont représentés sous la forme de maquettes, comme celle du majestueux et surprenant projet de la cathédrale Saint-Jean le Divin de New York aux Etats-Unis, ou par un dessin, comme celui d’une église à quatre clochers dont la construction est prévue à Budapest en Hongrie. L’auteur, Imre Makovecz, explique vouloir y exprimer "ce qui est mais aussi ce qui pourrait être".

Des photos et le plan de la cathédrale de la Résurrection d’Evry en France montrent la subtilité et l’ingéniosité de l’édifice. Son architecte, le Suisse Mario Botta, rappelle que le cardinal Joseph Ratzinger avait participé financièrement à la construction de l’église, achevée en 1995 et bénie par Jean Paul II à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de Paris en 1997. C’est sur le territoire de l’actuel diocèse d’Evry-Corbeil-Essonne qu’est né saint Corbinien (680-730), patron du diocèse de Munich et Freising, diocèse cher à Benoît XVI.

(apic/imedia/)

 


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