Le Conseil pontifical pour la culture et le Conseil pontifical pour les communications sociales ont organisé la première rencontre entre des responsables du Saint-Siège et des blogueurs venus du monde entier.
Venus de Californie, d’Allemagne, d’Irlande, de France, de Suisse, d’Angleterre, d’Autriche et d’autres horizons, 150 blogueurs se sont retrouvés au Vatican. 150 tirés au sort parmi 600 autres blogueurs inscrits qui ont alors suivi cette rencontre par écran interposé!
La première table ronde a donné la parole à plusieurs de ces blogueurs, qui ont souligné l’importance de cette manière de communiquer sur internet. En effet, à travers les blogs, la foi peut être transmise, et des discussions s’engagent entre les personnes présentes sur le réseau. Reprenant les paroles de Jean-Paul II, Andrés Beltramo a invité l’Eglise à ne pas avoir peur d’ouvrir ces débats. Un conseil repris par Matia Marasco, qui a quant à elle invité l’Eglise à « oser plus » dans ce domaine. Ces intervenants ont aussi insisté sur l’aspect missionnaire des blogs. Le père Roderick Vonhögen, jeune prêtre néerlandais, a raconté avoir découvert presque par hasard la force et le pouvoir des blogs. Depuis, en envoyant des vidéos sur internet, il est devenu « un berger pour les gens qui en ont besoin » et qui vont le voir sur le réseau.
Le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, a quant à lui indiqué l’un des aspects importants des blogs pour la communauté chrétienne: « Les blogueurs catholiques sont l’opinion publique dans l’Église. Le magistère conciliaire prévoyait cette réalité, qui n’a pas été tellement développée ». Avec les blogs, qu’il suit régulièrement, il voit maintenant émerger cette opinion publique.
« Webpasteur »
D’autres intervenants ont permis aux blogueurs présents de mieux comprendre la manière dont le Vatican était présent sur internet, et leur ont fait découvrir la pauvreté des moyens dont les services informatiques du Saint-Siège disposent. Ce qui empêche par conséquent de développer une véritable interactivité, à travers les réseaux sociaux modernes (Facebook, Twitter,…). Des limites dont les diocèses ou les responsables d’événements ponctuels comme la prochaine Journée Mondiale de la Jeunesse s’affranchissent plus facilement.
Cette rencontre a témoigné, de la part de l’institution ecclésiale, de la prise de conscience de l’importance de ces blogs. Un point a aussi largement émergé des discussions: la naissance d’un nouveau type de présence pastorale sur internet, à tel point que, selon le père Marco Sanavio, la figure du « webpasteur » s’impose aujourd’hui. Une mission qui a émergé plusieurs fois au cours de l’après midi, et qui a été clairement énoncée par l’un des intervenants, François Jeanne-Beylot: « si le Christ venait prêcher aujourd’hui, il n’irait pas sur une montagne ou dans une barque, mais serait sur Twitter ou ouvrirait un blog. »
Zénit/P.G.