Six mois après son sauvetage, José Henriquez, un des 33 mineurs prisonniers du gisement San José, témoigne, pour Apic, de la place essentielle de la foi dans son expérience souterraine et de la vie après sa sortie à l'air libre. Chrétien évangélique, il a joué sous terre le rôle de guide spirituel du groupe, qui l'avait surnommé "pasteur".
56 ans, originaire du sud du Chili, José Henriquez, se remet physiquement et psychologiquement de son séjour dans les entrailles de la terre, alors qu'il était, avec ses compagnons d'infortune, bloqué à près de 700m de fond dans une mine. Pour lui, la foi a joué un rôle majeur: "J’ai toujours eu confiance en Dieu et il a répondu à mes prières. Chaque jour, nous priions deux fois. Nous appelions Dieu avec tout notre cœur. Bloqués au fond de la mine, nous savions qu’il était notre seule option."
Si José Henriquez a dépassé l'épreuve de l'enfermement, ce n'est malheureusement pas le cas de ses collègues qui souffrent de problèmes psychologiques persistants. José, lui, estime que sa famille est sortie renforcée de cette épreuve. "Nous sommes plus unis. J’ai appris à être plus tolérant, plus patient. Nous nous sentons protégés par Dieu."
Mais le retour à la vie normale n'en est pas facilité pour autant, même pour José car il est difficile de reprendre une activité régulière et de récupérer le rythme d’avant. Il est allé dans le nord du Chili, en Irlande, en Angleterre et se rendra bientôt aux Etats-Unis pour partager son "témoignage que Dieu est vivant" dans des églises et des collèges chrétiens. "Le seul héro dans cette histoire, c’est Dieu, qui a permis ce miracle."
APIC/SB