Brûler des exemplaires du Coran est devenu, pour certains extrémistes, le mode d’expression de leur haine envers les musulmans.
Le 11 avril dernier, Sion Owens, membre du British National Party (BNP) et candidat aux élections parlementaires galloises de mai, a été arrêté par la police britannique pour avoir arrosé un coran d’essence et y avoir mis le feu. Le BNP a confirmé l’arrestation et réaffirmé son soutien à la candidature du politicien.
En Suisse également, le pasteur américain Terry Jones semble faire des émules. Trois hommes, comparaissant pour avoir projeté un autodafé de livres sacrés, ont été acquittés par un tribunal bernois, le 12 avril dernier. En novembre 2010, ils avaient menacé de brûler une bible et un coran sur la Place fédérale. N’ayant pas mis leur projet à exécution, en raison de leur arrestation par les forces de l’ordre, ils ne pouvaient être punissables pénalement. Le juge en charge de leur procès les a toutefois condamné à payer la moitié des frais de procédure, estimant qu’ils avaient porté atteinte aux sentiments religieux de croyants.
En France, enfin, un homme de 30 ans comparaissait, le 11 avril dernier, devant le tribunal correctionnel de Strasbourg. En octobre 2010, il avait déchiré puis brûlé le Coran avant d’uriner sur les pages enflammées pour éteindre l’incendie. Le tout, devant une webcam qui diffusait les images sur Internet. Le parquet a requis trois mois de prison ferme et une amende de 1.000 €. Jugement le 9 mai. L’homme aurait agi en réponse à un défi lancé par un internaute, après que le pasteur américain Terry Jones eut menacé de brûler un exemplaire du Coran. (CtB/Apic/PA)