De Comines à Chimay, le diocèse de Tournai compte une vingtaine de collèges et instituts fondés ou reconnus par l’évêché. Les directeurs et sous-directeurs de ces établissements d’enseignement secondaire ont été reçus à Tournai par Mgr Harpigny et l’abbé Jacques Piton, vicaire épiscopal pour l’enseignement. L’évêque a dit à ses invités qu’il désirait voir leurs établissements impliqués dans la préparation et le déroulement du prochain synode diocésain.
Mgr Harpigny a posé une question qu’il juge fondamentale : "Comment annoncer le Christ, l’Evangile, dans les circonstances présentes ? Je pense que l’annonce de la Parole de Dieu et le service de tout être humain, au nom du Christ, sont des lieux qui ont été bien mis en valeur depuis Vatican II. En revanche, il me semble que la célébration des sacrements, la manifestation de l’Eglise comme signe du dessein de Dieu, du mystère pascal du Christ, ne sont pas encore complètement mis en lumière."
Baptisés, donc témoins
Le synode doit aboutir à des décisions pratiques destinées à aider tous ceux qui portent la mission de l’Eglise en Hainaut. Et en cette circonstance, Mgr Harpigny comptera beaucoup sur l’implication du monde de l’enseignement catholique. En effet, "L’enseignement catholique, en Hainaut, concerne énormément de baptisés, que ce soient les élèves ou étudiants, les membres du personnel enseignant, les directions, les membres du personnel administratif et d’entretien. Tous les baptisés peuvent être concernés par les questions fondamentales de la foi chrétienne, de la mission de l’Eglise dans la société actuelle. Tous les baptisés sont appelés à prendre conscience de leur vocation de baptisés comme fondement du témoignage et de l’engagement au sein des écoles au public diversifié, multiculturel, multiconvictionnel. (…) Les cours de religion catholique, la pastorale scolaire, les lieux de formation continuée sont, chacun selon leur spécificité, confrontés aux thèmes du synode. Il arrive que, dans une classe, l’un ou l’autre est engagé sur le chemin du catéchuménat, de l’initiation chrétienne sacramentelle. Il arrive aussi que des questions soient posées sur le bien-fondé d’une annonce explicite du Christ dans la société, dans le respect du droit à la liberté religieuse. Il arrive aussi que quelques-uns, qui se préparent à la célébration du sacrement de la confirmation, portent des questions fondamentales sur le fait de vivre en Eglise. Il arrive enfin que la plupart des jeunes a des questions radicales sur le mariage, la vie de famille, la transmission de la foi aux enfants".
H.W.
Photo: Le vicaire épiscopal Jacques Piton (au micro) et Mgr Harpigny se sont adressés aux directions des collèges et instituts épiscopaux.