Le 21 février, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont demandé des « propositions concrètes » face à la montée de l’intolérance religieuse dans le monde, à l’encontre des chrétiens mais aussi des musulmans. Une formulation prudente, fruit d’un difficile compromis à 27.
Le 31 janvier dernier, les Européens ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur une déclaration sur la liberté de religion à la suite des attentats contre des chrétiens d’Orient. Certains États membres, comme la Grande-Bretagne et les Etats nordiques, redoutant apparemment d’alimenter le « choc des civilisations« . Les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont fini par le faire au cours de leur réunion du 21 février, en optant pour un texte qui « condamne fermement » les « violences et les actes de terrorisme commis récemment, dans différents pays, contre des chrétiens et leurs lieux de culte, des pèlerins musulmans et d’autres communautés religieuses« .
« Aucune région du monde n’est hélas épargnée par le fléau de l’intolérance religieuse« , souligne le texte qui « réaffirme que l’Union européenne est résolument attachée à la promotion et à la protection de la liberté de religion ou de conviction sans aucune discrimination« . Le texte adopté invite aussi la Haute Représentante aux Affaires étrangères, Catherine Ashton, « à rendre compte des mesures prises et des propositions concrètes faites pour renforcer encore l’action de l’UE en la matière« . (PA/La Croix)