Le Christ de la ferme d’Hougoumont a disparu


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Le Christ de la ferme d’Hougoumont a disparu
La chapelle d'Hougoumont
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

 

 

Malgré les nombreuses mesures de sécurité dont il était entouré, le Christ de la ferme-château d'Hougoumont a été volé récemment, a annoncé le 2 février dernier Yves Vander Cruysen, l'administrateur de l'intercommunale qui gère le site de la bataille de Waterloo.

 

Pour lui, l'objet a dû être subtilisé dans les quinze derniers jours. "Lorsque des architectes étaient passés dans la chapelle début janvier, le christ était encore là", a-t-il expliqué. Apparemment, les voleurs ont utilisé de gros moyens pour l'extraire du bâtiment de briques et pierres blanches, qui l'abritait et qui venait d'être restauré dans la perspective du bicentenaire de 2015. "Ils ont carrément arraché la porte en entaillant 40 cm de pierre tout autour", a poursuivi le conservateur des lieux. "C'est l'œuvre de professionnels. Ils ont dû venir avec un élévateur. La pièce pèse plusieurs centaines de kilos."

Si ce Christ en chêne datant de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle n'a pas de valeur artistique ou financière, il représente l'un des patrimoines mobiliers les plus symboliques du champ de bataille de Waterloo et doit surtout sa renommée à la description qu’en a livrée Victor Hugo dans son roman "Les Misérables". Décrivant la chapelle d'Hougoumont, l'écrivain français écrit: "Les flammes ont rempli cette masure; elle a été fournaise; la porte a brûlé. Le planché a brûlé. Le Christ en bois n'a pas brûlé. Le feu lui a rongé les pieds dont on ne voit plus que les moignons noircis, puis s'est arrêté. Miracle, au dire des gens du pays." Un "miracle" que les visiteurs auraient pu découvrir lors des grandes manifestations Hugo qui vont se dérouler sur le champ de bataille à l'occasion du 150e anniversaire de la rédaction des "Misérables". Une œuvre qui fut terminée en juin 1861 à l'hôtel des colonnes à Waterloo.

A l'approche de cet anniversaire, Yves Vander Cruysen souhaite donc tout mettre en œuvre pour récupérer ce patrimoine majeur du champ de bataille. Une récompense sera offerte à celui ou celle qui permettra de le retrouver. De toute façon, a précisé Yves Vander Cruysen, sa revente sera malaisée, vu que l'objet en question apparaît dans plusieurs ouvrages historiques et touristiques.

Renseignements : Intercommunale "Batailles de Waterloo 1815", 299 route du Lion à 1410 Waterloo. Tél.: 02/385.30.02. Mail: mc.alaine@waterloo1815.eu.

Catégorie : Belgique

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