Ce dimanche, les prêtres de la paroisse Saint-Antoine à Petit-Thier (Vielsalm) célébreront à nouveau les offices. Depuis le début du mois de février, un différend opposait les deux prêtres de la paroisse aux membres de la fabrique d’église et les prêtres étaient partis en « grève ». Au centre de ce conflit: la gestion financière de la paroisse.
Désigné par l’évêque Mgr Vancottem, l’abbé Pascal Roger, vicaire épiscopal, a joué les médiateurs. Il a rencontré les uns et les autres et finalement, les choses s’arrangent. Au centre de ce conflit: les collectes. Les prêtres et les membres de la fabrique d’église se disputaient la gestion de cet argent. Le climat s’est petit à petit envenimé pour en arriver à ce que les deux abbés refusent, au début de ce mois, de célébrer la messe du dimanche.
Le vicaire épiscopal, l’abbé Roger, a pris son bâton de pèlerin et a rencontré les uns et les autres. Il s’est aussi fait expliquer le mode de fonctionnement de la paroisse. Jeudi, après avoir bien analysé la situation et rédigé une note de synthèse, il a convoqué une nouvelle réunion. Les deux prêtres étaient présents ainsi que les membres du conseil de fabrique, le bourgmestre et l’échevine chargée du culte.
L’abbé Roger a, dans un premier temps, tenu à saluer le travail réalisé par les fabriciens et leur souci de bien le faire. Il les a notamment félicités pour le bon entretien de l’église. « Elle est dans un état impeccable » a tenu à préciser le vicaire épiscopal.
L’abbé Roger a alors abordé le mode de fonctionnement de la fabrique d’église de Petit-Thier. Il a ainsi précisé que l’argent de certaines collectes (en général une par mois) était attribué à la fabrique d’église pour lui permettre de veiller au bon état de l’église (chauffage, réparations éventuelles…)… Les montants reçus lors des autres collectes devant aller eux à la caisse paroissiale et ainsi permettre d’acheter, par exemple, des livres pour la catéchèse… Une caisse paroissiale inexistante jusqu’à présent à Petit-Thier. Tout l’argent était entre les mains des fabriciens. Il n’y avait évidemment aucune malveillance dans cette manière de faire. Juste que dans la paroisse, on avait toujours pratiqué de la sorte.
Il a maintenant été décidé de mettre en place un conseil économique de paroisse comme le code le prévoit mais ne l’oblige pas.
De leur côté, l’abbé Franck et l’abbé Lejeune accueilleront donc les paroissiens pour la messe dominicale.
CB/bl