Jubilé des diacres : témoignage de Jacques Beckand


Partager
Jubilé des diacres : témoignage de Jacques Beckand
Par Vicariat de Bruxelles
Publié le
3 min

Jubilé des diacres : témoignage de Jacques Beckand

Rome a accueilli un événement d'envergure : le Jubilé des Diacres, du 21 au 23 février. Un rassemblement historique au cœur de la chrétienté, où des milliers de diacres et leurs familles ont convergé vers la Cité du Vatican pour un week-end de célébrations, de prières et de partage. Au programme, des moments forts tels qu'un pèlerinage à la Porte Sainte, une rencontre internationale sur le thème « Diacres dans une Église synodale et missionnaire : être témoins d'espérance », et la Sainte Messe sur la Place Saint-Pierre, avec des ordinations diaconales. Depuis Rome, Jacques Beckand nous a écrit un témoignage de ce qu'il y a vécu. Diacre depuis 2001, il a mené une carrière dans la finance avant de se consacrer pleinement à sa mission pastorale. Marié depuis 50 ans et père de trois enfants, il est aujourd’hui coresponsable de l’Unité Pastorale des Sources Vives.

Un mot pourrait résumer ce jubilé : wouaw ! Ne cherchez pas ce mot dans votre Bible, il ne s’y trouve probablement pas. On y utilise d’autres expressions, encore plus fortes, pour exprimer l’émerveillement et la louange.

Hall des départs à l’aéroport de Bruxelles. On me tape sur l’épaule et, surprise, un autre diacre de Belgique part dans le même avion. Il accompagne un groupe de diacres du Nord de la France. Ouf, je ne suis pas seul. Mais je ne me doute pas encore qu’il ne s’agit que d’un tout petit avant-goût de ce qui nous attend à Rome.

Le jeudi après-midi se termine par une messe, et un long temps d’adoration et de louange. Quelques frères prêtres sont présents pour la confession. Je saute sur l’occasion. Il faut bien abandonner à la miséricorde de Dieu tout ce qui nous en a éloigné, pour être fin prêt à accueillir les grâces de ce jubilé. Je reçois un livret qui détaille et commente le jubilé. Tiens ! Presque tous les articles ont été rédigés par des diacres.

Le vendredi matin, notre groupe se réunit pour travailler sur le sens et le rôle du diacre dans l’Église et dans la communauté. On y constate que le ministère diaconal s’exerce sur un terrain mouvant, une sorte de flottement qui, loin d’être un obstacle, est source de fécondité par la grande ouverture qu’il donne au ministère diaconal. C’est vrai que la charité se rétrécit dès que l’on y place des limites. À propos de charité, nous nous rendons l’après-midi à Sainte-Marie-du-Trastevere où la communauté de Sant’Egidio nous fait part de son expérience d’aller porter l’Église aux périphéries.

Le samedi matin, nous nous rendons en aube et étole à la procession des diacres vers la Porte sainte. La via della Conciliazione n’est plus qu’une longue bande blanche. On franchit la Porte sainte qui marque notre entrée dans une vie constamment nouvelle et, il faut le dire, un peu aventureuse, qui nous est offerte par notre ministère.

Dimanche matin, lever aux aurores pour la grande messe du jubilé. Cette fois, c’est l’apothéose. Environ 4 000 diacres prennent place dans la basilique Saint-Pierre. Alors que je me sentais parfois un peu seul dans l’ordre des diacres, cette fois je suis vacciné : plus jamais je ne me sentirai comme un OVNI bizarre. Le Saint-Père étant souffrant, le cardinal Fisichella préside alors la célébration, où 23 nouveaux diacres sont ordonnés. Dans son homélie, le cardinal nous dit : « La charité sera votre plus belle liturgie ».

Le cœur gonflé par ce fantastique tremplin qui nous a fait entrevoir la beauté et le caractère vital pour l’Église du ministère diaconal, il me reste un seul mot : wouaw !

Catégorie : Vicariat de Bruxelles

Dans la même catégorie