Niché dans un écrin de verdure à Woluwé St Pierre, l’habitat des Fraternités du Bon Pasteur est bien plus qu’un simple lieu de vie. C’est une expérience collective où spiritualité, entraide et écologie s’entremêlent pour créer une véritable communauté.
Ici, pas de barrières entre les générations ni de cloisons étanches entre les parcours de vie. Familles, célibataires, jeunes étudiants, personnes fragilisées en accueil ou encore réfugiés en quête de repères, ils partagent un même engagement, celui de vivre ensemble dans un esprit de simplicité et d’entraide.
"Quel est notre projet de départ?"
L’aventure a commencé il y a quarante ans lorsqu’un jeune prêtre, l’abbé Philippe Mawet, et quelques couples, osent imaginer une manière de vivre ensemble fraternellement tout en respectant les vies personnelles et professionnelles de chacun. Et, au cœur de ce projet, le moteur qui va les animer sera l’Evangile et ses valeurs. Ces racines chrétiennes vont donner naissance à des liens forts, nourrissants, renouvelés, pour que ce lieu soit de plus en plus porteur de sens.
« Ce qui a été très important pour ce premier groupe et qui a traversé les 40 ans, c’est que cette vie communautaire s’est tout de suite exprimée dans l’accueil avec différents projets » souligne Fabienne Verhoeven, l’une des habitantes. « Cette vie communautaire est nourrie par cet accueil et les activités qui existent sur le site. Et c’est vraiment très important. Important aussi de toujours se reposer la question : quel est notre projet de départ ? »
Chacun ses repères
Régulièrement, ses membres se réunissent pour partager la gestion du quotidien, pour entretenir les extérieurs, travailler au potager ou encore pour prier. C’est l’occasion de renforcer les liens entre petits et grands, d’échanger les savoirs de chacun et de faire aussi la fête. Car, il n’est jamais évident de vivre ensemble et ce sont des relations qu’il faut entretenir « on a chacun nos repères par exemple sur l’éducation des enfants, nous avons nos manières de nous situer par rapport à l’argent, ou encore de vivre notre foi, nous avons aussi un rapport à l’intimité complètement différent. Chez certains, la porte est toujours ouverte, chez d’autres c’est impensable. Il faut apprendre à vivre avec ces différences. »
Et si ce type de communauté où l’on apprend à vivre ensemble, où le collectif se marie avec l’individuel, où l’on apprend à vivre avec moins tout en recevant plus, devenait une alternative à nos modes de vie souvent trop isolants ? Une piste à méditer… ou à expérimenter !
Corinne OWEN
