Au home Saint-Joseph à Bruxelles, la foi « est le moteur de l’accompagnement »


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Au home Saint-Joseph à Bruxelles, la foi « est le moteur de l’accompagnement »
Comme le souligne Elisabeth Demanet, infirmière en chef du Home Saint-Joseph à Bruxelles (au centre), "le moment de l’accueil est crucial". © Cathobel
Par Corinne OWEN
Publié le
3 min

Au coeur des Marolles, les religieuses des Petites Sœurs des Pauvres partagent le quotidien d’une centaine de résidents et les accompagnent dans une ambiance à la fois familiale et de prière pour cette nouvelle étape de leur vie. 

Dans l’un des fauteuils de l’entrée du home Saint-Joseph, mademoiselle Zelle, 102 ans, serre un peu nerveusement son sac. Et lorsque Elisabeth, l’infirmière en chef, vient la chercher, elle cherche du regard les proches qui sont venus l’accompagner et qui l’encouragent à faire le premier pas dans sa nouvelle vie. "Le moment de l’accueil est crucial. Ces personnes savent qu’elles entrent dans leur dernière demeure. Il y a de l’angoisse, de la tristesse et nous sommes là pour les accompagner dans cette étape, en douceur", souligne la jeune femme.

Elisabeth emmène donc la vieille dame faire le tour de la maison. Créée par les Petites Sœurs des Pauvres en 1856, elle accueille aujourd’hui une centaine de pensionnaires avec un objectif à la fois très simple et bien ambitieux: les rendre heureux. Un défi que Mère Régine, la supérieure, relève avec un optimisme à toute épreuve. "L’image d’une maison de repos comme un endroit où l’on vient mourir, c’est faux! Nous essayons de voir cela bien autrement et d’aider ces personnes à vivre pleinement leur vieillesse, dans ce qui est désormais leur maison. Cette maison est avant tout un lieu de vie."

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Dans les salles de repos, les couloirs ou les chambres, de petites statues de la Vierge, de l’Enfant Jésus ou des saints rappellent que cette maison est aussi celle des religieuses. D’ailleurs, chaque jour, à la chapelle, les résidents ont l’occasion de partager l’eucharistie à leurs côtés. "Notre foi est le moteur de cet accompagnement", ajoute Mère Régine.

Au premier étage, sœur Elisabeth a poussé la porte d’un résident pour partager un moment convivial. C’est l’occasion de parler de tout et de rien, de sujets légers et plus graves aussi. "Nous faisons route avec eux sur le chemin qu’ils ont à vivre au sein de notre maison.  Et lorsque le bout de la route est là, c’est pour nous un moment très important. Nous restons nuit et jour au chevet des personnes qui s’en vont. Des moments que nous partageons avec la famille, les résidents ou les bénévoles qui le souhaitent."

Si le sujet de la mort met souvent mal à l’aise, les Petites Sœurs l’abordent au contraire sans tabou. "Chaque accompagnement se fait en fonction des envies et des besoins des personnes. Le plus important c’est d’avoir créé un lien avant la mort. Afin d’approcher ce temps de passage d’une manière plus sereine." Chacun sera accompagné, comme il le souhaite, dans le dialogue, le respect et toujours entouré de tendresse et de bienveillance.

🎬 Reportage au home Saint-Joseph :

Corinne OWEN


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