Pape | Arrivée du tableau d'Anne de Jésus à la cathédrale
Ce mercredi matin le 18 septembre, un événement inattendu s'est produit à la cathédrale ; en effet, fait inhabituel, un nouveau tableau était réceptionné. Il ne s'agissait pas d'une œuvre contemporaine mais d'un tableau de la carmélite espagnole, Anne de Jésus que le Pape François s'apprête à béatifier le dimanche 29.
Ce tableau, signe de la dévotion qui existait autour de la figure de cette fidèle compagne de sainte Thérèse d'Avila, était dissimulé sous des couches de papiers-peints dans un monastère désaffecté à Malines. Lors de sa rénovation, l'entrepreneur surpris de trouver ce qui ressemblait effectivement à une toile peinte en mauvais état, a alerté l'archidiocèse sis à quelques rues de là, et, c'est ainsi que la toile a refait surface. Après son sauvetage, elle a été patiemment restaurée et retendue sur un châssis et encadrée à Anvers afin d'être rendue à sa gloire passée.
Le tableau relativement naïf nous montre la future bienheureuse en prière devant un oratoire où se trouve un ostensoir, son cœur vole vers l'hostie consacrée, la laissant ravie : il s'agit d'un épisode bien documenté de la vie de cette femme qui partage la foi de son temps et connaît des extases mystiques, traits qu'elle partage avec Thérèse d'Avila et saint Jean de la Croix. La représentation de ce fait marquant nous montre une femme toute à sa prière dans un décor dépouillé, qui porte sur elle le manteau des carmélites, celui-là précisément que la grande réformatrice du Carmel, Thérèse, lui avait échangé contre le sien qui était usé.
Un cartouche en français au bas de la toile à gauche présente une courte biographie tandis que les mots de sa prière elle en latin s'échappe de sa bouche en un ruban ondulant de mots. Malgré la facture naïve de la toile, le visage d'Anne de Jésus est immédiatement reconnaissable, fidèle aux autres portraits que l'on connaît d'elle : la finalité de cette œuvre est de nous faire partager à la fois le trouble et la bénédiction de cette rencontre avec le Christ que connaît la religieuse et de nous inviter à notre tour comme les carmélites du monde entier à embrasser ce monde d'oraison personnelle.
La fabrique d'église de la cathédrale et l'archiviste de l'archidiocèse, Gerrit Vanden Bosch, se sont affairés aidés du personnel de la cathédrale pour installer la nouvelle venue dans la cathédrale en lui trouvant une place temporaire. En effet, en marge de la venue du Pape, auront lieu deux événements liés à Anne de Jésus :
- la conférence de Julia Kristeva le vendredi 27 septembre sur la pertinence du charisme carmélitain aujourd'hui
- la veillée d'action de grâce en vue de la béatification d'Anne de Jésus le samedi 28 septembre, toujours à la cathédrale, avec toute la famille carmélitaine de Belgique.
Avec l'arrivée de cette toile à Bruxelles voulue par notre archevêque mgr Luc Terlinden, la sœur espagnole du XVIème siècle revient dans la ville où elle a passé les 14 dernières années de sa vie et fondé le carmel. Un retour aux sources en somme.
Retour en images
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En apprendre un peu plus sur Anne de Jésus :
- Court portrait inclus ici,
- Avant la messe du Pape le 29 septembre, un documentaire sera diffusé dans le stade Roi Baudouin puis sur KTO TV à 12h20
- Enfin une biographie écrite par sœur Christiane Meres, la prieure du carmel de St-Gilles est disponible dès ce mois-ci. Plus d'info ici.
Le tableau est visible gratuitement aux heures d'ouverture de la cathédrale de 8h à 18h tous les jours, hors messes. Plus d'infos sur la cathédrale ici.
