Plus de cinquante prêtres de l'archidiocèse de Monrovia, au Liberia, se sont engagés à protéger les enfants et les femmes vulnérables, conformément aux directives de leur Conférence épiscopale sur ce sujet.
Différentes questions autour des abus sur les mineurs et les femmes vulnérables étaient au centre d'une journée de séminaire réunissant les religieux catholiques libériens à la cathédrale du Sacré-Cœur de Monrovia, rapporte le Daily Observer du 27 août 2024. Ce séminaire, organisé par l’Église catholique et Catholic Relief Services (CRS) au Liberia, était animé conjointement par le vicaire de l’archidiocèse, l’abbé McDonald Nah et le responsable de la protection des personnes à la CRS, Joseph Smith.
Un programme de prévention
Selon les médias du pays, l’Église catholique du Liberia a mis en place un cadre de lutte contre la maltraitance des enfants. Dans ses grandes lignes, il vise la protection de l’enfance et à combattre les abus sexuels sur les mineurs et les adultes vulnérables. Ce programme est soutenu par de nombreux partenaires étrangers dont des Églises. Il comprend notamment des conseils aux évêques diocésains et aux supérieurs majeurs sur la garde et la protection des enfants. C’est dans ce cadre que la CABIBOL (Conférence des évêques catholique du Liberia) a organisé cet atelier de lutte contre les abus sur les enfants et de protection des personnes vulnérables.
Après la cérémonie de signature, l’archevêque de Monrovia, Mgr Gabriel Blamo Jubwe, a demandé à ses collaborateurs et collaboratrices de respecter les engagements qu’ils ont signé. Il a estimé qu’ils devraient donner le bon exemple en protégeant mieux les mineurs et les vulnérables, selon le journal libérien Front Page.
Un pays encore fragile
Le Liberia a connu près de deux décennies de violence armée, marquées deux guerres civiles entre 1989 et 2003, qui ont fait plus de 250.000 morts et un nombre indéterminé de déplacés. Des familles entières ont fui les combats pour se réfugier dans les pays voisins, comme la Côte-d’Ivoire, la République de Guinée, la Sierra Leone ou le Ghana. D’autres citoyens, plus nantis, ont rejoint les États-Unis et l’Europe. Ces deux guerres ont déstructuré les familles et déstabilisé la société libérienne. Des générations entières de citoyens du pays vont supporter encore longtemps les conséquences de ces violences, tant dans leur vie quotidienne que dans leur comportement moral. Depuis la fin des hostilités, le Liberia se reconstruit et cherche à cicatriser les blessures et à recoller les cassures. Le pays vit dans la stabilité depuis 2005, soit après une transition de deux ans après la fin de la deuxième guerre civile.
Cath.ch/ibc/gr