L’édition 2023 des 24h vélo se déroule du 24 au 25 octobre. Et cette année encore, la pastorale Etudiante de Louvain la-Neuve se mobilise pour une noble cause: La lutte contre la prostitution avec l'asbl Sawa.
Les 24h vélo : une centaine d’étudiants pour Sawa
60 étudiants vont se relayer à vélo. De plus, 40 étudiants sont au service de la sécurité, de la logistique, etc. En fait, 12 minutes, c’est le temps nécessaire pour faire un tour à vélo et les étudiants comptent bien réaliser le plus de tours possible. Une puce électronique, installée sur chaque vélo, permet de mesurer le nombre de tours. Et plus il y a de tours, plus une équipe récolte d’argent pour son association. Pendant les 24h vélo, sur le prix de chaque bière vendue, un montant de 0,10€ est reversé à des associations. Au fait, Sawa – un terme signifiant «ensemble » en Arabe classique – est l’association pour laquelle la Pastorale Etudiante va mouiller son maillot. Et ce n’est pas un vain mot, pendant 24h, les étudiants vont se partager à peine une vingtaine de tee-shirt, portant le logo de Sawa.
Du côté de la Pastorale Etudiante de Louvain-la-Neuve, on a plutôt l’âme sportive. L’an dernier, l’équipe a occupé la troisième place du podium dans la catégorie humanitaire des 24h vélo.
Sawa : Rendre leur dignité aux personnes victimes de la prostitution
Avec Sawa
Sawa est une association chrétienne catholique qui a pour essence de rendre leur dignité aux personnes victimes de la prostitution : « Il est possible de vivre autre chose que la prostitution. L’argent est une mauvaise boussole » insiste le frère Patrick Gillard, fondateur de l’association.
Ses actions et ses bénévoles
Travail de rue et hébergement d’urgence ou de transition sont au cœur des actions de l’association. Les personnes étant friandes de discuter de questions spirituelles, l’asbl propose aussi des pèlerinage, offrant même des cougnoux-maison à Noël. Donatien, bénévole dans l’association depuis 1 ans et futur ingénieur civil, témoigne : « Mon rôle est au premier maillon de la chaîne. Je rencontre régulièrement des personnes dans la prostitution et je leur fait connaître Sawa, qui propose de les aider. Chaque rencontre peut changer la donne. »
Résilience et résistance
Après avoir côtoyé ces personnes, le frère Patrick Gillard, op, a mesuré toute la résilience et la résistance dont ces personnes sont capables. « J’ai été une prostituée. Je sais ce que cela représente. La prostitution, ce n’est pas toujours volontaire, il y a toujours quelque chose qui nous y pousse…» a témoigné Marie (prénom d’emprunt), lors d’une messe des étudiants. Emue, elle a déclaré être parvenue à sortir de ce milieu, aidée par l’association. « Il y a 3 ans, j’ai quitté la prostitution. J’ai pu sortir la tête haute de tous mes problèmes » a t elle déclaré.
Bon vent aux étudiants et à Sawa.
Isabelle Dumont, service de Communication