La Ville de Verviers lance un grand plan pour estimer les travaux à venir et repenser l'utilisation de ses 17 églises.
Depuis plusieurs années, l'accès à l'Eglise Sainte-Julienne était condamné. La restauration des escaliers vient de commencer. Coût du chantier : plus d’un million d’euros. L’église en elle-même, datant de 1901 et financée par les industriels lainiers verviétois, aurait bien besoin de quelques travaux. Mais la fabrique ne peut à elle seule supporter de telles dépenses.
En novembre prochain, la chanteuse Natasha St-Pier y donnera un concert. La fabrique d'église pense d'ailleurs à l'avenir réserver une partie de l'édifice aux activités culturelles.
« Il y a quelques mois d’ici, nous avions lancé un appel d’offres pour avoir un architecte pour faire un bilan de l’état sanitaire de l’église parce que nous pensions moduler l’église en deux parties: une partie culte, une partie "cultuelle" pour faire d’autres activités tout en laissant la possibilité d’utiliser l’entièreté de l’église parce que nous sommes une unité pastorale de 5 paroisses, c’est la moitié de la ville. Quand nous avons de grands rassemblements, c’est important d’avoir une grande église, maintenant, cela ne sert que quelques fois l’année», explique Bruno Honnay, trésorier de la fabrique d’église Sainte-Julienne, à nos confrères de VEDIA.
Parallèlement, la Ville de Verviers - qui exerce sa tutelle sur les 17 églises de son territoire - lance un grand plan pour rationaliser et préserver ce patrimoine. Un bureau d’études va analyser les 17 églises pour évaluer leurs coûts de restauration et leurs polyvalences.
Certaines églises continueraient d’être dédicacées au culte à 100%, d’autres deviendraient polyvalentes, d’autres encore seraient désacralisées pour accueillir totalement de nouvelles fonctions.
« Il faut espérer avoir des idées novatrices de la part de l’auteur de projet, soutient Cécile Ozer, échevine des Cultes à Verviers. A l’église Saint-Remacle, il y a déjà eu des rencontres avec les citoyens. La fabrique d’église était vraiment ouverte à plein d’idées comme des salles d’études, par exemple. Dans d’autres villes, certaines églises désacralisées accueillent aujourd’hui des restaurants, des hôtels... On va laisser l’auteur de projet faire son travail et puis, on discutera avec l’évêché pour voir vers où on va ».
Voir le reportage de nos confrères de VEDIA sur le plan de sauvetage des 17 églises verviétoises