Comme chaque année, le roi Philippe a prononcé un discours à l'occasion de la fête nationale. Le souverain évoque les grands défis socio-économiques de l'heure, mais aussi les questions de politique internationale. Au cœur de son message: l'importance de la cohésion.
L'an dernier, c'est une fête nationale en mode mineur qui avait été célébrée. Le pays était alors sous le choc des inondations qui venaient de le meurtrir. Il se battait aussi encore ardemment contre le coronavirus. Cette année, dans son discours, le roi souligne divers points positifs. Après le Covid, "la vie normale reprend", souligne-t-il d'emblée. Sur le plan économique, "nous renouons progressivement avec la croissance" et "l'emploi continue d'augmenter". Et dans les régions marquées par les inondations, "de réels progrès ont été réalisés".
"Des choix difficiles"
Il n'empêche, le roi ne nie rien des immenses défis de l'heure. Sur le plan économique notamment. "La forte augmentation du coût de la vie risque de fragiliser notre économie, mais aussi notre société", ne cache pas le chef de l'Etat. "La hausse du coût de l'énergie rendra inévitable des choix difficiles". Sur le plan social, comme toujours, le roi Philippe a une pensée particulière pour les personnes fragilisées – notamment les ménages à bas revenus, les familles monoparentales et les personnes vivant d'un revenu de remplacement. Le souverain évoque aussi la guerre en Ukraine. Le roi a des mots forts: "Nous ne nous laisserons pas diviser par le chantage que nous impose une puissance nucléaire pour rompre notre solidarité avec l’Ukraine."
Pour affronter ces défis, le roi Philippe en appelle à la cohésion (le mot apparaît sept fois dans son discours!). Au niveau belge comme au niveau européen, c'est elle qui doit permettre de lutter contre les discours agressifs et d'éviter l'accroissement des inégalités. "Si nous préservons notre cohésion, nous pouvons assurer notre avenir", certifie le roi. Qui invite aussi les citoyens à "oser cultiver la nuance et la bienveillance".
En fin de discours, le monarque a naturellement quelques mots pour le Congo – où il s'est rendu en juin. "Les choses ont été dites, des gestes forts ont été posés", souligne le roi, qui redit le soutien de la Belgique en vue d'amener ce pays vers "plus de sécurité, de justice et de démocratie".
Vincent Delcorps
