Nouvel objectif pour Caritas International : accompagner jusqu'à 100 mineurs étrangers non accompagnés (MENA) grâce à l'embauche de quatre tuteurs. Une mesure qui permettrait de faire face à la pénurie de tuteurs pour les jeunes MENA en Belgique.
Plus de moyens pour embaucher des tuteurs
« Nous pouvons prendre cette mesure importante grâce aux ressources complémentaires du gouvernement fédéral », déclare Laurence Bruyneel, qui coordonne l’équipe de tutelle chez Caritas International. En effet, au début de l'année, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a mis la question à l'ordre du jour du Conseil des ministres, et a ainsi débloqué des fonds supplémentaires.
Dans la pratique, les mineurs arrivés seuls en Belgique ont légalement droit à un tuteur : une personne qui les guide dans leurs démarches et montre la voie sur le plan social, juridique et judiciaire. Depuis 2015, la pénurie de tuteurs n'a cessé de croître. Le problème est aujourd'hui encore plus aigu car de nombreux MENA sont arrivés d'Ukraine. La désignation d’un tuteur est pourtant décisive pour les mineurs. C'est la tâche du tuteur de trouver une solution durable avec et pour ces jeunes. Les tuteurs sont un fil conducteur dans tous les domaines de leur vie : médical, social, psychologique, éducatif, juridique ou en en termes de logement.
Une liste d'attente importante
En ce moment, notre pays compte environ 1.350 mineurs en attente d'une désignation d'un tuteur. Le Service des Tutelles, qui fait partie du SPF Justice, tente d'aider ces enfants et ces jeunes à trouver un tuteur le plus rapidement possible, entre autres en collaboration avec Caritas International. « Actuellement, Caritas International compte déjà 7 employés en charge de tutelle », déclare Laurence Bruyneel. « Chaque tuteur et tutrice s'occupe en moyenne de 20 à 25 mineurs. Nous avons déjà acquis une solide expertise dans l'accompagnement de ces jeunes. »
Un exercice d’équilibriste
Pour pouvoir les accompagner au mieux, les tuteurs doivent établir une relation de confiance avec les jeunes. En même temps, ils doivent aussi maintenir une certaine distance. « Il s'agit souvent de trouver le juste équilibre entre les deux », déclare Bruyneel. « Les tuteurs reçoivent une formation de base par le Service de tutelle, et grâce à notre helpdesk et les formations que nous organisons, nous renforçons ensuite leurs connaissances, leur savoir-faire et leurs compétences spécifiques pour accompagner les jeunes. »
Source : CP Caritas International