Voilà un peu plus de cinquante ans que le père Pedro Opeka, Argentin d’origine, a posé le pied sur l’île de Madagascar. Effaré devant tant de misère, il décide de s’y établir définitivement dans les années 80. Selon la Banque Mondiale, le pays a un des taux de pauvreté parmi les plus élevé au monde. D’ailleurs un enfant sur deux présente un retard de croissance dû à la malnutrition. En 1989, le père Pedro crée l’association humanitaire Akamasoa (« les bons amis » en malgache) pour venir en aide aux plus pauvres et surtout aux enfants occupants la décharge de la capitale, Antananarivo. En trente ans d’effort et avec l’aide de ses collaborateurs, l’association a fait sortir de terre vingt-deux villages abritant actuellement vingt-cinq mille personnes. Bien évidemment, à cela s’ajoutent les écoles, dispensaires et structures sportives aménagés dans chaque site. Les projets sont encore très nombreux mais la pandémie de Covid 19 y a mis un frein. Les changements climatiques impactent beaucoup Madagascar et provoque des crises alimentaires dans certaines régions. Le mois dernier, le cyclone tropical Batsirai s’est abattu sur l’île et plusieurs dizaines de millier de Malgaches ont dû être déplacés. De nombreux foyers ont été privés d’eau potable et six personnes ont trouvé la mort. Il devient urgent d’effectuer les travaux d’adduction d’eau et de construire des réservoirs à Manantenasoa et à Andralanitra. Il faut également placer des collecteurs d’eau usée et prévoir son assainissement grâce à des systèmes d’épuration.
L’association continue à reboiser les villages et à réhabiliter les maisons endommagée à Safata et Ranomafana. Voici l’œuvre de toute une vie pour le père Pédro qui du haut de ses septante-quatre ans ne faiblit pas.