Chaque jour ils sont des milliers, à travers toute la Belgique et ailleurs dans le monde, à se rendre auprès de personnes malades, isolées, porteuses de handicap ou âgées. La plupart sont bénévoles. Avec les équipes d'aumônerie, ils constituent un vaste réseau d'écoute et de fraternité. Agnès Michel les a rencontrés.
On les appelle de manière un peu trop générale les « visiteurs de malades ». Dans le diocèse de Tournai, ils se comptent par centaines. Ils se rendent dans les hôpitaux, dans les maisons de repos ou encore à domicile. Ils rencontrent des personnes fragilisées par la maladie, la solitude, le handicap ou l'âge. Ils écoutent leur ressenti, leurs souffrances, leur solitude, ils partagent leurs espérances, un sourire, une tasse de café. Mais aussi, quand les personnes visitées le souhaitent, ils peuvent entamer des discussions plus profondes et intimes sur la vie, la mort, la foi.
Une petite formation pour être visiteur
Bien entendu, on ne s'improvise pas visiteur. Très souvent, c'est à un réel appel intérieur qu'un visiteur répond en s'engageant dans cet immense service d'Eglise. Mais qui nécessite formation et préparation : « Les gens à la base viennent vers nous avec tout leur bon cœur », explique Agnès Italiano, coordinatrice de l'Aumônerie des hôpitaux généraux au sein de la Pastorale de la santé du diocèse. « Mais on s'est rendu compte qu'il fallait pouvoir leur mettre un cadre, une structure, et donc on organise des formations. D'abord une formation à l'écoute et puis d'autres petits modules proposés chaque année, plus des formations sur comment gérer le stress, les conflits,... »
Répondre aux besoins spirituels
Dans les hôpitaux aussi, les patients peuvent recevoir des visites de bénévoles ou de la part des aumôniers. Céline Van der Beken, animatrice en pastorale, remplit ce rôle dans deux institutions hospitalières, à Mons et à Charleroi. « Le besoin spirituel n'est pas le premier souci d'un patient quand il arrive à l'hôpital ; il faut être honnête, les demandes claires d'aumônerie sont rares. Quand on en a ce sont soit des gens très pratiquants qui savent ce qu'ils veulent, soit on est appelés pour des fins de vie. Je me présente toujours comme l'aumônière catholique, la plupart du temps sur base de contacts spontanés. »
La crise sanitaire actuelle a évidemment modifié l'action tant des bénévoles, souvent interdits de visite, que des aumôniers.
Agnès Michel
Retrouvez l’article complet sur le site du diocèse de Tournai.
- Pour écouter ces interviews dans leur intégralité, découvrez dans le podcast ci-dessous leur émission radio « Près de chez vous en Hainaut », diffusée sur 1RCF.