Mgr Pierre Warin annonce les défis pastoraux de son épiscopat


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Mgr Pierre Warin annonce les défis pastoraux de son épiscopat
Par Diocèse de Namur
Publié le - Modifié le
4 min

Après la conférence de presse donnée hier à Bruxelles à l’occasion de la nomination de Mgr Warin comme nouvel évêque du diocèse de Namur, c’est l’évêché de Namur qui a servi de décor, ce jeudi matin, à la seconde conférence de presse, plus spécialement destinée aux médias régionaux. Mgr Pierre Warin y a exprimé ses défis pastoraux, comme celui d’engendrer "des communautés pleinement chrétiennes qui fassent signe au monde".

C’est le chanoine Jean-Marie Huet, vicaire épiscopal, qui a pris dans un premier temps la parole pour rappeler la longue procédure – quasiment un an – et les nombreuses consultations qui ont conduit le Saint-Père à désigner Mgr Pierre Warin comme nouvel évêque du diocèse. En fait, aujourd’hui, "l’ancien évêque n’est pas encore parti, et le nouveau pas encore vraiment arrivé", a rappelé le chanoine Huet. Tout se jouera le 30 juin prochain, date à laquelle Mgr Warin "prendra possession de l’office canonique". Jusque-là, c’est toujours Mgr Vancottem qui, en tant qu’administrateur apostolique du diocèse, conserve les pouvoirs d’un évêque diocésain.

Bien sûr, le chanoine Huet a félicité Mgr Warin: "Nous sommes heureux de vous compter comme nouveau pasteur, a-t-il expliqué. D’autant que vous connaissez bien le diocèse. Avec une telle expérience, vos collaborateurs pourront entrer directement dans le vif du sujet." Jean-Marie Huet a conclu son intervention en assurant le nouvel évêque de la parfaite collaboration de celles et ceux qui travailleront avec lui.

Le défis du prochain évêque

Après s’être brièvement présenté, Mgr Pierre Warin a dressé un état du diocèse, rappelant quelques chantiers qui ont marqué les dernières années: le remodelage paroissial, le renouveau de la pastorale des sacrements de l’initiation chrétienne ou encore la création du CIPAR, le Centre Interdiocésain du Patrimoine et des Arts religieux…

Puis Mgr Warin a parcouru les quelques défis pastoraux qu’il souhaite mettre en œuvre durant son épiscopat. Le premier étant d’engendrer "des communautés pleinement chrétiennes", qui fassent signe au monde. "Le Saint-Père invite les chrétiens et les chrétiennes à aller aux périphéries, à être miséricordieux comme le Père est miséricordieux. Être miséricordieux, c’est comme le mot l’indique, avoir la misère de l’autre dans son cœur."

Un autre défi est de se montrer plus attentif aux nouvelles pauvretés (parmi lesquelles les migrants), et de faire grandir en miséricorde. Mgr Warin: "Être miséricordieux, c’est aussi, comme le Christ, voir dans l’homme pécheur un malheureux à aimer davantage, croire inlassablement qu’un plus est possible en l’autre, et aussi en nous: le pécheur n’est pas son péché!"

Favoriser des vocations

Mgr Warin a explicité un autre défi qui l’attend: l’émergence bonne, heureuse, d’autres acteurs dans l’Eglise. "Beaucoup de baptisés, en raison de leur vocation baptismale, se sentent aujourd’hui plus partie prenante, plus solidaires de la vie ecclésiale. Chacun comprend mieux qu’il a un rôle à jouer pour le bien du corps entier et pour porter l’Evangile à d’autres. Il y a des fidèles laïcs investis d’un ministère, les assistantes paroissiales notamment. Depuis 50 ans il y a des diacres permanents qui rappellent à toute l’Eglise qu’elle doit être en tenue de service." Et notre nouvel évêque de poursuivre : "Il s’agit de faire jouer tout le monde ensemble, de laisser chanter le rossignol qu’il y a en chacun, de permettre à chacun et chacune de déployer sa vocation spécifique. Le laïc dans l’Eglise n’est pas un béni-oui-oui. Le diacre n’est pas un sous-prêtre. Et le prêtre ne doit pas être moins prêtre pour que le laïc déploie pleinement sa vocation de baptisé ou un ministère reçu."

Concernant le ministère ordonné, Mgr Warin a souhaité que, dans l’Eglise, tous et toutes redécouvrent son identité et sa beauté: "Car c’est toute l’Eglise qui doit être appelante. La pastorale des vocations ne doit pas être le fait de quelques-uns; elle ne peut être réglée par sous-traitance. Il faut qu’elle devienne une action chorale de toute la communauté chrétienne.

Si nous souhaitons de nouveaux prêtres, il est important aussi de reconstituer le terreau chrétien. S’il y a crise des vocations, n’est-ce pas parce qu’il y a davantage crise des croyants? Il n’y a que les perce-neiges qui réussissent à s’épanouir lorsqu’il fait encore froid. Comment des vocations de prêtre en nombre pourraient-elles fleurir lorsque le climat est trop rude? Elles ont besoin du soleil et de la foi des baptisés." Et Mgr Warin de conclure: "Favoriser des vocations sacerdotales, des vocations de moines et de moniales, de religieux et de religieuses, de consacrés et de consacrées, est un autre défi important pour l’évêque."

Catégorie : Diocèse de Namur

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