Depuis quelques jours une pétition circule sur le Net, pour s’opposer à la fermeture de la faculté de théologie à Bruxelles, prévue au 1er septembre 2019. Pétition publiée aussi dans La Libre et De Standaard.
En juin 2017, l’Institut d’Etudes Théologiques (IET) avait annoncé une évolution importante de la faculté de théologie à l’horizon 2019. Au départ, l’IET était destiné principalement aux étudiants futurs prêtres jésuites, mais depuis trente ans, il accueille aussi des séminaristes venus d’une vingtaine de diocèses français, des religieux (ses), ou encore des laïcs issus de communautés nouvelles. Et depuis 2004, les jésuites européens étudiant la théologie en français ont été regroupés à Paris, .
Les raisons pour lesquelles la Compagnie de Jésus a décidé de réorienter sa présence théologique sur Bruxelles, sont prosaïques. En fait, l’effort consenti en hommes et en finances s’est avéré au fil des ans de plus en plus difficile à soutenir. Par ailleurs, le corps professoral est en majorité très âgé et il sera difficile de trouver de nouveaux professeurs, en raison de diplômes spécifiques dont ils doivent être porteurs. Par ailleurs, faire appel à des enseignants laïques serait trop onéreux.
Dès lors, après de nombreux échanges et discernements avec les partenaires potentiels de l’Institut, le Supérieur Général de la Compagnie de Jésus a pris la décision de demander à la Congrégation pour l’Education Catholique, de suspendre la Faculté en septembre 2019. « Ce n’est pas de gaîté de cœur, car cette décision importante attriste tous ceux et celles qui ont trouvé dans la formation dispensée à l’IET une nourriture pour leur foi et son approfondissement », précise le père Tommy Scholtès, jésuite.
La pétition qui circule est intitulée « Il y a un trésor à Bruxelles. Unique. Inestimable. Ce trésor va disparaître ». Elle émane de l’ASBL Trésor à Bruxelles. Créée le 7 mai de cette année par des laïcs, elle a pour unique but de « contribuer à trouver une solution dans le long terme pour que l’Institut d’Etude Théologique de Bruxelles puisse continuer son travail de formation auprès de laïcs et de futurs prêtres ».
Quoi qu’il en soit, il faut rappeler que si l’IET est amené à cesser ses activités en tant que Faculté ecclésiastique de théologie, une réflexion est en cours sur d’autres dimensions: théologique, pastorale, spirituelle et sociale mais plus dans un cadre académique.
J.J.D.