Ce samedi 10 mars, une messe a été célébrée à la cathédrale des saints Michel et Gudule pour les cinq ans de pontificat du pape François. Le cardinal De Kesel présidait la cérémonie à laquelle ont assisté de nombreux évêques et représentants de l’Eglise catholique mais aussi d’autres cultes. Le nonce apostolique Kasujja a également rehaussé cette célébration de sa présence.

(c) Hellen Mardaga, Vicariaat Brussel
En ce quatrième dimanche de Carême, le cardinal De Kesel a débuté son homélie en rappelant que le temps du carême a été pensé pour préparer les catéchumènes à recevoir le baptême lors de la vigile pascale. Il a également rappelé à l’assemblée que les lectures choisies pour les dimanches de Carême nous invitent toutes et tous à cheminer vers Pâques et à « renouveler les promesses de notre baptême ». Pour le cardinal De Kesel, « ces lectures nous disent l’essentiel de la foi« . L’évangile du jour – qui reprenait les paroles de Jésus à Nicodème venu le voir pendant la nuit – est un texte crucial selon le cardinal: « Jésus s’explique. Et la première chose qu’il dit, c’est que Dieu a tant aimé le monde. Dieu ne vient pas juger ni condamner. Il vient sauver. Il aime, d’un amour absolument gratuit. » Mais d’ajouter : « On ne le comprendra jamais« . Le cardinal poursuit en soulignant cette bonne nouvelle qui nous est annoncée: nous sommes connus et aimés de Dieu. Et de faire le lien avec l’actuel pontife: « C’est la raison pour laquelle le Pape François, dès le début de son pontificat, a toujours mis la miséricorde de Dieu au centre de son enseignement et de son gouvernement. Il ne s’agit nullement d’un magistère qui manquerait de fermeté et de clarté. Il s’agit de faire droit à ce qui est le cœur même de l’évangile. »
L’archevêque de Malines-Bruxelles a ensuite expliqué comment nous pouvions comprendre la phrase prononcée par Jésus : « Il faut que le Fils de l’homme soit élevé ». A la lumière de l’évangile de Jean, cette élévation est la crucifixion. « Jésus a été élevé. Oui. Mais sur une croix. C’est le scandale de la foi dont parle saint Paul » a affirmé le cardinal en insistant aussi sur l’amour gratuit et inconditionnel de Dieu. « Dieu ne demande rien, n’exige rien. […] La croix, c’est Dieu qui va jusqu’au bout. Signe ultime de son amour. Et donc source de vie, de vie éternelle. Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique. »

Après la célébration, le cardinal s’est entretenu avec le nonce Kasujja
Arrivant au terme de son homélie, le cardinal a invité les fidèles à rendre grâce au Seigneur pour le ministère du pape François, évêque de l’Eglise de Rome et pasteur universel de l’Eglise. « Mardi prochain nous célébrerons le cinquième anniversaire de son pontificat. Dans tout ce qu’il dit et dans tout ce qu’il fait, il nous renvoie à celui qui n’est pas venu pour juger et condamner mais pour sauver. Il nous invite à discerner ce que le Seigneur attend de son Eglise en ce moment. Discernement, c’est peut-être le mot-clé de ce pontificat. Cela peut créer des incertitudes pour certains. Mais c’est la seule voie pour accueillir la Parole vivante de Dieu, toujours nouvelle. Chaque fois que l’on rencontre le Saint-Père, il demande de prier pour lui. Je le demande à vous tous et à vous toutes de ne jamais l’oublier dans vos prières. Pour que Dieu le garde dans son amour et lui donne force et courage dans l’exercice du ministère qu’il lui a confié pour le bien de l’Eglise et de l’humanité. »
Le Primat de Belgique a ensuite conclu son intervention par ces mots: « Se savoir connu et aimé de Dieu, cela change profondément notre vie. C’est la vie nouvelle qui nous est donnée par la foi et le baptême. Répondre à cet amour de Dieu avec tout ce que nous sommes et avec toute notre vie, c’est la joie et le bonheur de notre vie. »
S.D.